Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1825, série 1, volume 10)

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SUR LES IVIORTIERS.

attaqué qu'à la pioche, et à le descendre ensuite dans l'eau , où il se détrempe et perd toute consistance. J'ai trouvé qu'après huit mois la dureté absolue d'un béton à pouzzolane immergé à la manière de Bélidor n'est, moyennement à celle du même béton immergé ferme et ductile, que comme 15 est à ioo. M. Treussart affirme, relativement à la manipulation, que les mortiers de trass gâchés à consistance ordinaire, c'est-à-dire mous, valent mieux que les mêmes mortiers gâchés fermes : ceci im-

plique contradiction, non-seulement avec les faits généralement observés jusqu'à ce jour, mais aussi jusqu'à un certain point avec les propres observations de l'auteur.

Nouveaux faits pour éclairer la théorie des cimens calcaires ; par le même. (Ann. de Chinz., t. XXVIII, p. )42. )

On a pris deux espèces de sables, l'un blanc, entièrement quarzeux, l'autre granitique et mêlé de basalte ; on les a lavés, mis en digestion dans de l'acide hydrochlorique, puis lavés de nouveau à grande eau, et desséchés ensuite à la température de ioo degrés. Le 12 juin 1822, on a fabriqué avec ces sables deux espèces de mortier, ainsi qu'il suit : 10. sable blanc de mine ,- pesé froid , 896 parties ; chaux hydrolithe vive , sortant du four, 3oo

parties ;le tout, gâché à la manière ordinaire dans un vase de verre qui pesait 787 parties , a donné, vase compris, 2630 parties.: différence pour

SUR LES MORTIERS.

JO.)

l'eau 'introduite, 647 parties. Ainsi le poids total du mortier frais, no. i, était de 1843 parties. 2.. Sable granitique mêlé de basalte, pesé froid, 896 parties; chaux vive employée comme cidessus, 5oo parties ; quantité d'eau déterminée par la différence du poids du mortier, vase compris, au poids du vase, 612,5o ; poids du mortier frais, n°. 2, 18o8P,5o. Ces deux mortiers, placés dans les circonstances les plus propres à favoriser une réunion chimique entre les principes constituans , avaient, après quinze mois, perdu chacun 27 pour ioo de leur poids. Le 4 février 1824 c'est-à-dire deux ans après leur fabrication, ils furent l'un et l'autre désagrégés par l'acide hydrochlorique. Le sable du no. r, mis à nu, lavé, séché et pesé froid, comme ci-devant, a donné 892 parties. La perte de ou 44 dix millièmes ne doit évidemment être attribuée qu'au second lavage. Le sable du n'i. , traité de la même manière, n'a pesé que 883 ; ce qui donne une perte très-appréciable de Ù. On a repris 5oo parties du même sable

qu'on a remises en digestion dans de l'acide hydrochlorique ; et comme il y avait eu production de chaleur pendant l'acte de la désagrégation, on a eu soin d'élever également la température de l'acide dans cette contre-épreuve, et de maintenir son action pendant le même temps. Le sable, lavé ensuite, séché:et pesé, a donné un déficit de 7 sur 5oo ou Ce résultat, qui diffère peu de ne laisse aucun doute sur la cause de la perte offerte par le sable mélangé ; et on

doit en conclure que la chaux hydrolithe n'attaque pas plus celui-ci que le sable quarzeux