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SUR I, AFFINAGE

DU PLOMB D'OEUVRE.

taux de plomb d'oeuvre pauvre que l'on réduira à Io quintaux de plomb riche, la formation de la litharge emploie 36 heures ; mais pour un affinage de plomb riche, il faut de 4o à 44 heures : ainsi, 12 heures pour la formation de la coupelle et le chargement , 6 heures jusqu'à la

c'étaient principalement des cendres de sarment, celles du pays ne pouvant à elles seules faire de, bonnes coupelles. M. Junclier, ,ayant analysé les'

séparation de l'abstrich , 2 heures jusqu'à ce

qu'on fasse jouer les soufflets, et 36 heures pour

former la litharge. C'est donc, pour le plomb pauvre, en tout 56 heures, et pour le plomb riche de 6o à 62 heures. Lorsque l'opération va très-bien, on peut gagner 4 ou 6 heures. Quand on employait des coupelles de cendres, il ne fallait en tout, pour le plomb pauvre, que 4o heures, et pour le plomb riche 45 heures ; c'est environ 6 heures de moins : mais aussi.on obtient , dans une seule coupellation , 21 quintaux de litharge de plus , ou 14 pour ioo, en se servant de marnes.11 faut trois maîtres-affineurs, qui travaillent pendant environ 14 heures, les uns après les autres, avec un aide. Emploi des matières terreuses calcaires pour la coupellation à Poullaouen. Les matières terreuses Calcaires ont aussi rem-

placé les cendres que l'on employait en France pour former les coupelles d'affinage : c'est à Poullaotien que M. Juncker, ingénieur des mines, Directeur, a introduit, depuis l'année 18,17, ce per-

fectionnement très-notable dans l'art de séparer en grand et d'une manière économique l'argent efavec le plomb qui en contient très-peu. Les coupelles étaient autrefois formées de ,cendres lessivées qu'on achetait à la Rochelle, et

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cendres de la Rochelle, reconnut qu'elles renfermaient beaucoup de chaux, et il chercha surle-champ à composer un mélange artificiel qui pût les remplacer à moins de frais. On retire de la racle de Morlaix, sous le nom de merle, ou sable de mer, des débris de coraux, madrépores et coquillages ,. qui servent à

amender les terres; toutes ces matières, éminemment calcaires, furent jugées très-propres à être substituées aux cendres : on les fit calciner lé-

gèrement, moudre et tamiser, et en les mêlant avec de l'argile préparée, on en fit une coupelle qui réussit très-bien. Les coupelles de merle se comportent mieux que celles de cendres pendant l'affinage ; car celles-ci manquaient de consistance et se fendaient souvent par le fond, d'où résultaient de graves accidens et des pertes très - notables, qui n'ont plus lieu avec les nouvelles coupelles. On évalue à 9 ou io,000 francs l'économie annuelle qu'elles procurent à l'établissement. Le merle est rougi dans un fourneau à réverbère qui servait pour les cendres ; on l'étend en couches épaisses de 3 à 4_ pouces, et l'onremue de

temps en temps avec un râble; cette opération s'exécute sur 20 pieds cubes, et dure io heures. On porte ensuite la matière sous une meule de granite, où elle est broyée; on la passe clans un tamis de batiste : ce sont des enfans qui veillent à la mouture et au tamisage ; on mêle ensuite cette poudre fine avec de la coupelle ancienne