Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)
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SUR LE CUIVRE GRIS
pourrait, à la vérité, griller immédiatement le minerai cru; mais outre que cette opération se- rait excessivement dangereuse, puisque les ouvriers, obligés de tenir les portes du fourneau ouvertes et d'agiter Sans cesse le schlich, se trouveraient exposés à l'action de vapeurs arsenicales -très-épaisses, on n'éviterait pas l'inconvénient que
l'on redoute; cari! sedégage à-peu-près autant d'arsenic dans le grillage que dans la fusion, et la
perte d'argent doit être la même dans les deux cas. Lorsque le minerai a subi une fonte crue, le grillage n'est guère plus pénible que celui du cuivre sulfuré. J'ai constaté d'ailleurs par expérience que, dans des essais faits sur plus de 5ag. de matière, il ne se perd pas une quantité appréciable d'argent dans le grillage. Liquation.
En réduisant le minerai de Sainte-Marie grillé,
soit au fourneau à manche, soit au fourneau à réverbère, on aurait un cuivre antimonial et arsenical, duquel on pourrait extraire l'argent par le moyen de la liquation ; mais comme ce cuivre contiendrait, terme moyen, 0,02 de. fin, il faudrait lui faire subir la même opération au moins deux fois ; ce qui entraînerait dans des dépenses d'autant plus considérables, que le plomb a une et grande valeur en France (7o fr. les ioo que le bois est très-rare et très-cher aux environs de Sainte-Marie.
Amalgamafion,
On pourrait soumettre à l'amalgamation le
minerai fondu en le grillant avec du muriate de soude, suivant la méthode décrite dans les Annales, t. 9 pag. 68; mais an a vu qu'il n'est pas encore constaté que cette méthode ait de l'avan-
tage sur la liquation, et il y a de plus à ob-
server que l'énorme impôt que le sel supporte
DE SAINTE-MARIE-AUX-MINES.
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enFrance en interdit presque l'usage dans les arts. Scorification
On ne doit pas songer à scorifier le minerai p avec de la litharge , puisqu'il faudrait en cm- la lithaarrge: ployer au moins vingt fois son poids. Mais je pense qu'il sera bon d'essayer si la Scarification
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scorification avec du plomb réussit aussi bien en parle plonali
grand qu'en petit
bien entendu qu'on ferait
d'abord subir au minerai une fonte crue ; on réduirait les scories, etc., on liquaterait l'alliage, etc. ( Voyez pour les détails le paragraphe 19 du mémoire précédent. )
M. Karsten a proposé de griller le minerai dans un four à réverbère , d'ajouter du plomb fusion e métallique lorsque le grillage serait terminé, et plomb, de donner alors un fort coup de feu pour faire etc. entrer toutes les matières en fusion. M. Karsten suppose que tout l'argent serait entraîné par le plomb;_ mais , d'après ce qu'on a vu, il est probable qu'il en resterait au contraire beaucoup dans les scories. Si ce moyen réussissait, il y aurait de l'avantage à substituer au plomb un mélange de galène argentifère et de litharge riche,
matières dont on aura toujours une grande
quantité dans les usines de Sainte-Marie ; il en
résulterait que le mélange serait plus intime, trouvant, à l'état naissant , en que le plomb contact avec l'argent, le recueillerait plus exactement, et que l'on gagnerait tous les frais que le traitement de la galène aurait exigés. Si l'on fondait too parties de minerai grillé e Grillage et représentant 15o à [Io parties de minerai cru fusion avec ec avec son propre poids de galène , on aurait dc la galène, trente-cinq parties d'une substance métallique grise , cassante , qui paraît être principalement composée de sulfure de cuivre, et une scorie
très-fusible. La plus grande partie de l'argent