Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)
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MACHINES A VAPEUR
A HAUTE PRESSION.
La table dont je viens de parler n'est qu'approximative ; niais l'Académie royale des sciences, qui l'a adoptée, pense que l'erreur dont les nombres sont affectés est au plus de deux ou trois degrés sur les tempéra,tures , même dans le terme le plus élevé, en sorte qu'au moyen des mesures de sûreté prescrites par Pordonnance, on n'a à craindre aucun inconvénient dans la pratique. L'Académie fait, en ce n'ornent, des expériences propres
Je vous adresse trois modèles en cliché de chaque sorte de timbre. Un. de ces exemplaires restera déposé aux archives de la préfecture, et les deux autres seront remis aux Ingénieurs chargés de l'inspection des chaudières., Si les envois que je vous fais ne suffisent pas aux besoins des divers arrondissemens du département, je 1ei'c' ompléterai successivement sur votre demande. Vous n'oublierez pas qu'aux termes de l'art. 7 de l'ordonnance les autorités chargées de la police locale doivent exercer une surveillance habituelle sur les établissemens pourvus de machines à haute pression. En cas de contraventions, les chefs de ces établissemens peuvent en encourir l'interdiction , sans préjudice des peines, dommages et intérêts qui seraient prononcés par les tribunaux.
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à donner à cette table toute la précision désirable ; elle s'occupe aussi d'expériences tendant à déterminer les dimensions que les soupapes de sûreté doivent avoir. Lorsque ce travail sera terminé , je m'empresserai dé vous en faire connaître les résultats. Vous savez, M. le Préfet , que s'il n'y a point d'Ingénieur des mines en résidence dans le département, c'est à M. PIngénieur des ponts et chaussées à le suppléer, aux
termes de l'art. 7 de l'ordonnance, et à surveiller les
épreuves des chaudières et des rondelles métalliques. L'Ingénieur départi doit visiter les chaudières au moins une
fois par an , constater leur état , et proVoquer la réforme de celles que le long usage ou une détérioration accidentelle lui ferait regarder comme dangereuses. - Je volis prie de faire connaître aux fabricans de chatsdières et de machines d haute pression , ou dans lesquelles la force' élastique de la vapeur fait équilibre à plus de deux atmosphères, lors même qu'elles brûleraient complétement leur filinéé, qui se trouvent dans l'obligation de faire vérifier, éprouver et timbrer les chaudières soumises aux dispositions dé l'ordonnance, qu'ils doivent s'adresser à vous, afin que vous leur indiquiez l'Ingénieur qui sera chargé des opérations et que vous donniez en même temps à cet In-
génieur les ordres nécessaires.
Lorsque vous m'aurez fait connaître s'il existe des fabriques de machines et de chaudières dans votre départeruent, je vous enverrai 1°. Un poinçon destiné à timbrer les rondelles fusibles, et un poinçon de rechange en cas d'accident , ou pour le service d'un autre arrondissement 2.. Un poinçon à fleur de lis, propre à marquer la tête des vis qui assujettiront les plaques sur.l.e.corps des chauklières. ( II y aura également uii poinçon de rechange. ) Ces poinçons resteront entre les mains des Ingénieurs.
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C'est à vous , M. le Préfet, qu'il appartient de pres-
crire , pour Pexercice de cette surveillance, telles dispositions que vous jugerez convenables. La vie des hommes est essentiellement intéressée à l'observation de Pordonnance et des instructions, qui ont aussi pour objet d'éviter à l'industrie et au commerce des pertes et des découragemens. Je vous prie d'assurer Pexécution des dispositions prescrites dans la présente et dans l'instruction qui y est jointe, et de m'en accuser réception. J'ai l'honneur d'être, avec la considération la plus distinguée, M. le Préfet Votre très-humble et très-obéissant serviteur,
Le Conseiller d'État Directeur général des ponts et chaussées et des mines,
Signé BECQUEY.
Pour ampliation : Le Chef de la Division des mines, Signé LAUBRY,
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