Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)
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SUR LES MACHINES SOUFFLANTES
a substitué des pistons ; en plusieurs endroits même, on les a substitués aux trompes, et on les y substituera par-tout où l'on n'aura pas, avec
une grande chute, de l'eau pour ainsi dire à discrétion ; car, d'ailleurs, dans ce dernier cas, la trompe est bien la .meilleure des machines
soufflantes : elle est très-simple , point sujette à se déranger, exige peu d'entretien, fournit un vent trèscontinu, peut le fournir très- fort , et on -lui en fait donner, avec une extrême facilité, le degré qu'on veut. Non-seulement les machines à piston dépensent moins-- d'eau, à effet égal, que les anciens soufflets
,
mais encore elles ont le très-grand
avantage de pouvoir servir plusieurs feux à-lafois : c'est ainsi qu'à l'aciérie de Toulouse , chacune des deux machines fournit le vent à treize feux, et que, dans la belle usine que les propriétaires de cette aciérie établissent sur le Tarn, une seule fournira à trente-six feux : suivant l'ancienne
A PISTON.
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teur, et laisser la machine soufflante dans le bas-fond. A Ichoux , la forge est à plus de 120. mètres ( 570 pieds ) de la machine; en Angleterre, la distance va, dit-on, jusqu'à un quart de lieue.
Ayant eu occasion de faire, et avec quelque soin, une suite d'observations sur une vingtaine de ces nouvelles machines établies dans l'arrondissement de mines- dont la surveillance m'est confiée , j'ai pensé que la connaissance de leurs
résultats pourrait être de quelque utilité pour les maîtres de forge et pour les ingénieurs des.
usines, et je les publie dans ce mémoire. J'y ferai d'abord connaître les machines observées et les perfectionnemens -dont elles me paraissent susceptibles ; je passerai ensuite, et successiveruent, à la manière dont les observations ont été faites, au mode de calcul qui leur a été appliqué, et aux résultats que j'en ai déduits ; enfin je terminerai par l'exposition de quelques règles de
méthode, il y eût fallu trente-six paires de gros
pratique basées sur ces résultats. Un tableau présentera l'ensemble des observations, et des
dante de celle de la soufflerie, et cet avantage est immense; autrefois on était obligé d'établir le foyer au niveau de l'arbre des roues hydrau-
notes donneront les détails relatifs à chaque machine. Machines à piston. Celles dont nous avons à parler sont loin du degré de perfection .qu'elles ont ailleurs , et dont il serait cependant facile d'approcher.
soufflets , dont l'entretien eût exigé des frais très-considérables , et deux ou trois artistes exclusivement occupés de cet objet. De plus, la position du feu est devenue entièrement indépen-
liques qui 'Mouvaient les soufflets, et par conséquent à deux, trois, etc., mètres au-dessous du niveau des bassins attenant les usines, et qui leur 'fournissent l'eau motrice : de là, ces fourneaux si enfoncés , et par suite sujets à tant d'humidité d'inconvéniens et de mauvais travail. Mainte-
nant, on peut établir le fourneau sur une hau-
Ce sont des caisses prismatiques, faites en
madriers de noyer ou de chêne, et disposées de la manière décrite dans les traités de métallur-
gie qui ont paru en dernier lieu (i) ; chaque r.) Héron de
Ricbesse mindrale pl. 46,