Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)

SUR LES MACHINES SOUFFLANTES 202 M. Léon Brothier, fils du propriétaire de l'établisse-

ment, et qui a une pleine connaissance de la théorie de ces machines, a refait les expériences depuis mon passage. Sa force motrice était là nième ; mais, au lieu de 17 levées un tiers de piston en une minute, il en a eu 18 : la surface de l'orifice des buses avait été portée de 0,171 à 0,0022 mètres carrés.. Le manomètre marquait moyennement 47 millim sur les caisses et 33,8 près les buses. Ces données indiquent o,1.0.5 pour le rapport de la force à l'effet utile : nous avions eu 0,09. L'eau motrice est amenée par un canal en maçonnerie mètres de long, orn,83 de largeur constante et de de om,365 de profondeur d'eau. On a pris, àl'aide de flotteurs, la vitesse de la superficie , et on l'a diminuée d'un cinquième , d'après les observations de M. Prony, pour avoir la vitesse moyenne cette vitesse , multipliée par la section, a donné le volume d'eau. /4. Forge de Catelnam. -

Beaucoup de pertes d'air auxquelles on n'avait aucun intérêt à reinédier, car on avait assez de vent à la forge, sont principalement cause du peu d'effet de cette machine. M. Léon: Brothier a également répété les expériences avec des buses de 0rn,o0129 mètres carrés de surface, et les pistons ayant 18 levées par minute. Le manomètre in-

diquait 41 millirn . sur les caisses et 34 près les buses. L'effet utile.était les 0,12 de la force employée.

15. Icorix. Nous avons ici une des machines les plus intéressantes: L'arbre tournant porte deux roues hydrauliques, une à chaque extrémité. Une d'elles est à palettes , et prend par-dessous l'eau qui a déjà mu les marteaux de la forge, laquelle est à 120 mètres en amont. L'autre roue est à au-

gets; elle reçoit l'eau d'un petit courant particulier, à 2 mètres au dessus de l'extrémité inférieure du diamètre vertical : om,65 plus haut , elle reçoit encore, par un long coursier soutenu en l'air une petite dérivation du bassin

placé. au -dessus de la forge. Tous ces moyens réunis sont à peine suffisans pour produire la force nécessaire. Je l'ai

205 dit, l'eau manquait à lchoux ; il fallait y vaincre la nature : M. Larrcillet l'a entrepris, et son esprit actif et in-; A PISTON.

génieux en est venu à bout. La complication résultant des trois moteurs employés ne m'a pas permis de déterminer exactement la force motrice ; un essai que j'ai fait m'a conduit à un résultat manifestement erroné : je ne le rapporte pas. J'ai été plus heureux sous le rapport d'une détermination très-importante que j'avais à faire sur cette machine, celle de la résistance opposée au mouvement de l'air par une conduite de 135 mètres de long. En 1821, j'avais déjà tenté cette détermination ; mais ma manière d'opérer ne rn'ayant pas satisfait, je suis retourné sur les lieux à la fin (le l'année dernière, et j'ai pu faire très-convenablement l'expérience. J'entre dans quelques détails. La machine soufflante consiste en deux caisses': au couvercle de chacune est adapté un gros porte-vent, lequel aboutit à un petit réservoir commun, en forme de baril établi à quelques pieds au-dessus des caisses. 11 en part deux conduites de om,162 de diamètre, ayant, l'une, 135

mètres, et l'autre 125 de long : chacune porte le vent à une affinerie. A chaque couvercle est encore adapté un second porte-vent, qui aboutit encore à un second baril servant de réservoir commun , et duquel il part une troisième conduite pareille aux précédentes, et de 136 métrés de long : à 4o mètres avant son extrémité, on a adapté un petit tuyau d'un pouce de diamètre et de 5 mètres de long,

qui porte le vent à une petite forge. Les quatre buses

qui terminent ces quatre tuyaux ont de 12 à 13 lignes de diamètre. Le manomètre , placé 1°. Sur une des caisses, s'y élevait d'abord à 56 rnillim., puis descendait à 28, et ensuite il oscillait entre 24 et 29. Sur l'autre caisse, le mercure était d'abord porté à 4o, puis l'oscillation se faisait autour de 3o. 2°. Sur le réservoir d'où sortaient les deux grandes conduites, l'oscillation avait lieu entre 28 et 32 :moyenne,3o. 30. Vers l'extrémité de la conduite de 135 mètres ( eécbappoir près la buse ) ,i'ès secousses à la relevée d'un piston portaient encore ici le mercure jusqu'à 4o ; puis l'oscillation se faisait entre 21 et 28. Après une longue