Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)
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PRÉPARATION DF. LA FONTE
cela, l'affineur n'aurait plus qu'à former des barres avec le fer dépouillé de charbon et déjà disposé à se souder. Il résulterait d'abord de cette division de l'affinage en deux opérations
séparées que l'on obtiendrait une matière ( weisseisen) beaucoup plus homogène pour former les barres ; ce qui serait déjà un grand avantage. Il faut remarquer en outre que, 'dans le procédé d'affinage ordinaire, où la fonte est tenue au milieu du charbon après qu'on l'a fait fondre une première fois, elle se combine de nouveau avec ce combustible plus ou moins, suivant la manière dont l'opération est conduite, mais sans qu'on puisse l'empêcher entièrement. Cette circonstance rend donc l'affinage plus long et plus difficile , et le meilleur affineur n'est jamais bien assuré d'obtenir toujours le même résultat, et il ne peut trouver le motif de la différence des produits.
C'est une imperfection très-grande de ce procédé qui donne lieu à une perte notable de temps, de combustible et même de fer, parce qu'il se brûle toujours un peu de celui qui se trouve affiné; il me paraît indubitable, par toutes ces considérations , que ce serait perfectionner la méthode d'affinage de la fonte que de lui faire subir une préparation qui en séparerait la plus grande
partie du charbon combiné ; mais il faut encore considérer les frais de cette préparation et dans les localités où l'on peut se procurer de la houille à un prix modéré pour chauffer le
fourneau à réverbère, ces frais seront peu considérables. En supposant toutefois qu'il ne se présente aucun obstacle pour atteindre ce but par
DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.
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la fonte dans cet appareil, ils seront encore
moindres si l'on peut disposer d'un fourneau à
réverbère déjà établi pour d'autres usages. On pourra faire des charges de 1200 à in 5o livres à-la-fois, et continuer le travail sans inter-
ruption, de manière que l'on préparera au
moins 12,5oo liv. de fonte par jour ; on fera trois
coulées et l'on brassera deux fois dans chaque opération : de sorte que 000 liv. de fer préparé (weisseisen ) exigeront à-peu-près les deux cinquièmes d'une fonte. La consommation en houille sera au plus ( attendu que le fourneau demeure constamment échauffé ) de 55o pour 1000 liv. de fer préparé. Enfin, le déchet sur le fer ne doit pas être pris en considération, parce qu'il est si grand dans l'affinage ordinaire, qu'il ne faut pas craindre qu'il soit augmenté. La dépense de cette préparation ne sera donc point importante relativement aux avantages que
l'on en retirera, et qui consisteront en une
grande accélération de l'affinage qui succédera, une grande économie de charbon de bois et un moindre déchet du fer. Il n'est pas encore bien décidé Si de la fonte obtenue avec le coke, et qui serait préparée ainsi qu'on vient de le dire ( geweiste) dans un fourneau à réverbère avec de la houille , pourrait ensuite être affinée avec avantage au charbon de bois : c'est une chose singulière, et qui n'a point encore été convenablement éclaircie, que la manière dont se comporte la
fonte fabriquée au coke lorsqu'on veut l'affiner au foyer d'affinerie ordinaire, et qui est différente
de celle de la fonte au charbon de bois ; cette ,différence paraît se montrer encore lors même que la première a été préparée ( geweiste) à la 20.