Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)
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DÉS ENVIRONS DE SAULNOT.
SUR LA. GIc':OLOGIE
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La houille de Gemonval et de Corcelles est bitumineuse, s'enflamme plus facilement que la houille des grès de Ronchamp, mais donne à poids égal, moins de chaleur qu'elle,à-peu-près dans le rapport de 'n à 5. Elle est aussi plus sulfureuse, à cause de la présence d'une plus grande quantité de pyrite de fer, qui s'y trouve disséminée soit en rognons, soit d'une manière invisible. Sa couleur est le noir grisâtre ; sa pesanteur spécifique est de r ,3o ; sa cassure est ondulée ou plane ; ses fragmens sont souvent cuboïdes. D'après l'analyse faite à l'Ecole des mineurs de Saint-Etienne, elle est composée, sur cent parties, de -
Coke
Produits
Charbon... 49 Cendres.... 6
..... 45 100
Le coke est spongieux et brillant ; les cendres sont un peu rougeâtres ; le liquide provenant de la distillation n'est pas du tout acide, et son odeur est identique avec celle du produit de la distillation des houilles grasses -de Saint-Etienne. Le gaz hydrogène carboné qu'on en retire 'est propre à l'éclairage, et le kilogramme de houille a donné, dans un essai fait à Mulhouse, 20 centimètres cubes de gaz, plus 5o grammes, ou 5 pour 100, de goudron. Exposée à l'action du feu, cette houille se boursouffle et se colle en exhalant une odeur qui est un peu sulfureuse, mais qui n'est ni âcre ni piquante comme celle produite par la combustion des lignites; elle donne, en brûlant, une flamme un peu purpurine ; elle est très-propre au soudage et au forgeage du fer. MM. Blum , maîtres
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de forges, l'emploient avec avantage dans leurs usines de Magny, de Saint-George et de Pontsur-l'Oignon, pour chauffer quatre fours de tôlerie, deux fours de fonderie, une étamerie et plusieurs forges maréchales. Les essais qu'on en a faits àlléricourt et dans les forges d'Audincourt ont été également satisfaisans (1). L'argile schisteuse, où se trouvent les couches l hui Lde houille d e Gemonval et de Corcelles, est noi- Argieo lère. râtre ou grisâtre, selon qu'elle est plus ou moins .
imprégnée de carbone ou de bitume. Elle ne
produit pas la moindre effervescence avec l'acide nitrique et sa consistance est assez grande; mais lorsqu'elle a été exposée long-temps à l'air, elle se délite et s'échauffe, par suite de l'oxidation du
fer sulfuré qu'elle contient et de la formation des sulfates de fer et d'alumine, à tel point souvent qu'un peu de soufre se volatilise, et se condense ensuite, sous forme de petits mamelons, à la surface des tas de déblais. On pourrait peutêtre tirer un parti avantageux des efflorescences (i ) Le combustible des environs de Saulnot n'est point un lignite. En effet, les lignites, lors même qu'ils ont l'ap-
parence de la meilleure houille, répandent, en brûlant, une odeur piquante et très-fétide ne sont nullement propres au soudage et au forgeage du fer, font apercevoir à la , distillation la structure ligneuse , donnent un acide analogue à l'acide pyroligneux , et renferment soit des parties brunes et fissiles, qui ont, d'une manière évidente , l'aspect du lignite terne , soit du lignite-ja.yet d'un, noir luisant et d'une texture compacte, soit des résines succiniques, qui s'y trouvent en nodules plus ou moins gros. doit être rapporté à la variété de houille que M. Voie a appelée lettenkohle , et qui se trouve aussi, à Mattsdatt dans une formation calcaréo -argileuse appartenant au muschelkalk.
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