Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)

402

SUR LI GÉOLOGIE

de sidfates de fer et d'alurnine, en lessivant déblais, et évaporant les eaux-mères qui provien-

draient de cette lixiviation. On obtiendrait en suite par cristallisation de la couperose, puis de l'alun, au moyen d'une addition -de sulfate de potasse.

On trouve dans l'argile houillère beaucoup de très-petites coquilles bivalves, transverses, subtrigones et équivalves , qui ressemblent à des mactres ; un grand nombre de racines filamenteuses , de rameaux grêles et de tiges frondescentes, se croisant dans tous les sens et changés

en lignite fibreux noir, qui peut-être ont ap-

partenu à des fucus ; enfin quelques empreintes de tiges et de feuilles qui ont de la ressemblance avec celles des fougères osmonde commune et anémie à feuille d'andianthe. Le dépôt houiller est recouvert par un calcaire Calcaire lithographi- marneux, d'une texture un peu schisteuse et de couleur grisâtre oujaunâtre , dont les assises inque. Térieures alternent avec des couches peu épaisses d'argile marneuse parfois irisée, dans laquelle existent quelques rognons de silex pyro maque de couleur brune ou blonde. Les assises supérieures de ce calcaire offrent, en quelques points et notamment près de Pont-sur-l'Oignon, un calcaire un peu siliceux, à tissu fin et serré, à cassure lisse et un peu esquilleuse, qui a beaucoup d'analogie avec les calcaires de Pappenheim , près Ratisbonne, employés pour la lithographie, et qui peut- être serait propre au même usage. On trouve dans le calcaire marneux supérieur quelques peignes et de petites coquilles bivalves non reconnaissables, qui souvent .ont disparu de leur matrice, et ont formé les cavités que l'on re-

405

DES ENVIRONS DE SAULNOT.

marque, en assez grand nombre, dans quelquesunes de ses assises. On voit, à Falloir, à Corcelles et à Gemonval, immédiatement au-dessus du calcaire marneux dont il vient d'être question, un calcaire dont la couleur ordinaire est le gris blanchâtre, qui est tantôt d'un tissu serré, à grains cristallins très-

Calcaire magnésien.

petits, et tantôt d'un tissu lâche ayant l'apparence terreuse. Ce calcaire se dissout, sans au-

cun résidu, dans l'acide nitrique, et offre souvent, comme certainscalcaires magnésiens de l'Angle-

terre, beaucoup de petites cavités angulaires, presque toujours aplaties et tapissées de petits cristaux de chaux carbonatée. Il se présente en lits très-minces, ou en bancs formés d'un ensemble de masses aplaties qui se recouvrent les unes les autres, et rappellent le calcaire, dit crapaud, des environs de Vie. A Corcelles et à Fallon , le calcaire celluleux existe immédiatement sous le troisième grés secondaire, et à Gemonval, où ce

grès manque, sous la formation du calcaire à

gryphées. Les différens calcaires de la formation calcaréoargileuse que je viens de décrire, inclinent assez régulièrement au sud-est, sous un angle de 8 à o degrés. Dans Saulnot même, existent deux sources sa- sources salées qui sourdent, dans deux puits de [5 métres lées. de profondeur, des bancs du calcaire à en troques décrit ci-dessus. L'une de ces sources marque , en toutes saisons,5 degrés àraréornetre de Baumé,

et fournit par jour io,Soo litres d'eau ; l'autre, dont le degré de salure est aussi invariable, ne marque que 2 degrés à l'aréomètre, et donne, par jour, 2,800 litres d'eau. Comme chaque degré 26.