Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)

SUR LA C1i0L0GIE 4°4 de raréomètre indique à très-peu-près un cen.,. tième de sel dissous, et que les pesanteurs sp& cifiques de l'eau, à 5 et à u degrés, sont de 1,o54o et 1,0133, il en résulte que les 15,600 litres d'eau doivent contenir 616 kilogrammes de sel ; c'est

effectivement ce que produit, en vingt-quatre heures, la saline de Saidnot. Il est probable que le dépôt salifère auquel les sources de :"aulnot doivent leur salure, fait partie

de la formation du muscheMalk , et qu'il existe soit sous le monticule gypseux voisin de Saulnot, soit sous celui où affleure le gîte houiller de Corcelles (1). Des sondages pourraient y être entrepris avec quelque espoir de succès ; ils feraient. connaître si le sel gemme se trouve, comme dans le département de la Meurthe, en amas ou bancs continus, susceptibles d'une exploitation avantageuse, ou s'il ne forme, comme dans le Salzbourg, que des veines ou des nids disséminés dans l'argile gypseuse. Dans ce dernier cas, le sel ne serait pas en masses assez considérables et assez pures pour être extrait avec profit ; mais on; pourrait en tirer un parti avantageux, en lessivant , ainsi que cela se pratique à Hallein dans le Salzbourg-, la roche salifère, au moyen d'eaux douces qu'on introduit dans des chambres sou. terraines, ou bien en faisant, comme dans le duché de Hesse-Darmstadt, plusieurs trous de sonde d'un grand diamètre, qui traverseraient la masse salifère sur toute son épaisseur. On obtiendrait (1) Les ouvriers qui ont foncé , à Corcelles , un puits de 1.7 mètres de profondeur dans le gypse, m'ont assuré que quelques parties de l'argile gypseuse inférieure étaient salées.

DES ENVIRONS DE SAULNOT.

40-5

ainsi des eaux à-peu-près saturées de sel, c'està-dire rendant 26 kil, de sel sur 100 kil. d'eau au lieu d'une eau peu saturée, dont les oo,kil, rendent à peine aujourd'hui 41 Au reste, à cause de l'invariabilité de la sature des eaux en toutes saisons, et d'après la. profondeur asseZ considérable des travaux faits récemnient pour recherches de houille, il est probableque le gîte salifère des environs de Saulnot ne pourra être rencontré, qu'à une grande profondeur. Je-ferai remarquer en passant que-c'est- la dé-, composition des pyrites de fer, qui se trouvent dans les argiles marneuses du muschelkaM et des,

formations supérieures, qu'est due l'odeur d'hy, drogène sulfuré qu'exhalent plusieurs sources des environs de Saulnot , particulièrement 'celles de Velleche vreux. La formation du calcaire, avec- argiles ,gypse-,

houille et sources salées, se lie d'une manière

Formation

du3. gras

sensible à celle du troisième grès secondaire que secondaire,

nous allons décrire. On voit en effet près de

Pont-sur-l'Oignon, entre les assises du calcaire marneux supérieur aux argiles irisées du schelhaM, une couche de sable épaisse d'environ.

16. centimètres, qui n'est séparée du troisième grès secondaire que par quelques mètres d'un calcaire plus ou moins siliceux, celui dont -nous avons déjà parlé, comme paraissant propre à la lithographie. A Saulnot et à Gemonval , le troisième grès se-

condaire manque au-dessus de la formation du muschelkalk ; mais à Corcelles , à Pont, à Yaleebevreux et à Fallon, on le voit en recouvrement immédiat et concordant sur cette formation. Dans

1