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Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)

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40,

SUR. 'LA GI:DLOGIE

DES ENVIRONS DE SAULNOT.

la première localité, à Corcelles , il ne forme

assez grand nombre de bois pétrifiés, dont tout l'intérieur est occupé par la matière arénacée du grès, et dont l'extérieur, qui est de couleur noire, a une texture ligneuse striée longitudinalement, qui a de la ressemblance avec celle du palmier

406.

qu un lambeau sur la crête du monticule gypseux qui recèle la houille ; à Vellechevreux , les puits et les sondages qui ont été faits pour recherches

de houille, l'ont fait reconnaître sur une épaisseur de 7 à 8 mètres ; à Pont-sur-l'Oignon , il se montre, en plusieurs points, avec une puissance de 2. à. 6 mètres, tantôt au-dessus des marnes irisées-et tantôt au-dessus du calcaire _qui leur est supérieur ; enfin à Fallon , il se montre sur une

grande étendue, et forme un escarpement trèsélevé, :où on le voit superposé au calcaire marneux du muschelkaM , en gisement parfaitement concordant. Ce grès qui, par sa position géologique, doit être rapporté au quadersandstein, est en général agglutinés composé de grains de quarz par un ciment argilo-siliceuxtrès-fins' , peu abondant et souvent même presque invisible. Les grains sont presque toujours peu adhérens entre eux, et quelques variétés se réduisent promptement en sable fin lorsqu'elles sont exposées à l'air. Ses couleurs sont le gris, le jaune et le rouge plus ou moins altéré. Il renferme ordinairement quelques pail-

lettes de mica, et sa structure est toujours un peu schisteuse. Ses bancs, qui ont de 5 à 20 cen

timètres de puissance , inclinent très-régulière- ment au sud-est, sous un angle d'environ io degrés.

Les débris de corps organisés sont abondans dans le quadersandstein des environs de Saulnot. J'y ai trouvé (Fallon , Pont ) des pectinites parfaitement caractérisées, des nzodioles très-bien con-

servés, et quelques petites coquilles bivalves, que je crois être des mactres. J'y ai observé aussi un

sagou. Le terrain du calcaire jurassique, situé entre le

Terrain du

troisième grès secondaire et la craie, se fait re- calcaire jumarquer en Franche-Comté, et particulièrement rassique. aux environs de Saulnot, par le grand développement des différens étages dont il se compôse , et par la variété des nombreuses pétrifications qu'il renferme. Je le diviserai en quatre étages ou formations ; savoir, la formation du calcaire à gryphées, la formation des schistes marno,bitumineux, la formation du calcaire oolithique et la formation des minerais de fer en grains. Les assises inférieures de la formation du cal- Formation caire à gryphées se composent d'un calcaire mar- du calcaire à neux, de couleur grisâtre ou jaunâtre, d'un tissu gryphées. peu serré et d'une cassure plane:, mais raboteuse. Ce calcaire empâte fréquemment. im grand nom-

bre de débris de coquilles, qui en. forment une sorte de lumachelle terreuse, et quelques coquilles entières, au nombre desquelles Se trouve la gryphée 'arquée. Les assises supérieures se composent d'un calcaire bleuâtre, lamellaire, un peu- veiné despath calcaire blanc et renfermant un grand nombre de gryphées arquées. Un fait assez reniarquable est

que les gryphées, lorsqu'on les frappe aVec le marteau , exhalent une odeur fétide très-prononcée,tandis que le calcaire quiles empâte ne donne, par le frottement ou par le choc , aucune odeur désagréable.