Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)
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SUR LA. LIQU
SUR LA LIQUATION.
comparablement plus grande pour le plomb que
pour le cuivre, on peut le considérer comme étant en totalité combiné avec le premier métal dans les pièces rafraîchies : il en résulte que les pièces ressuées doivent retenir le de l'argent de l'alliage primitif, et c'est en effet ce que la pra-
tique nous apprend. Lorsque cette proportion d'argent s'élève au-dessus d'un certain poids, on rafraîchit et on liquate l'alliage une deuxième et même une troisième fois ; mais alors on supprime le ressuage, que l'on ne fait subir aux pièces qu'après la dernière liquation.
On admet généralement que le plomb et le
cuivre ne se combinent pas chimiquement, mais que lorsqu'on les fond ensemble , ils forment un mélange intime, qui se détruit en partie quand on l'expose à une température convenable , mais insuffisante pour liquéfier le cuivre ; cependant on n'explique pas par là pourquoi le cuivre retient une si grande proportion de plomb, qu'on ne peut pas lui enlever en totalité, même par l'opération oxidante du ressuage (r). Depuis la découverte de la théorie des propor(1) Quand une fois une substance a été introduite entre les molécules d'une autre substance , il me semble que Pori ne doit pas être étonné de voir que l'on ne puisse pas l'en séparer en totalité en l'amenant à l'état liquide ; le contraire aurait plutôt lieu de surprendre : le plomb liquide est retenu par adhérence entre les pores du cuivre comme l'eau dans une éponge mouillée. Si l'on exposait à une température .supérieure à zéro une éponge entièrement pénétrée de glace , il s'en écoulerait beaucoup d'eau ; mais il en resterait une certaine quantité qu'on ne pourrait pas .en séparer en totalité, même par compression , et qui ne céderait qu'a la puissance vai,orisan te de la ch.:leur. P. B.
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portions définies plusieurs chimistes pensent que le cuivre et le plomb ne peuvent se combiner qu'en certaines proportions, et que le plomb en excès se sépare par la liquation , comme le mercure se sépare d'un amalgame par la compression dans une peau de chamois. Cette manière de voir est satisfaisante ; mais elle n'explique pas pourquoi, lorsqu'on met l'alliage eu pleine fusion, il ne se sépare pas en plomb pur et en alliage de plomb et de cuivre en proportions définies qui devrait nager sur le bain. Examinons maintenant, avec quelques détails, les différentes opérations que nécessite la liquation. Ordinairement on fait le rafraîchissage , c'est-
à-dire l'alliage du cuivre argentifère avec le plomb, dans des fourneaux à manche ; cepen-
dant on le fait quelquefois aussi dans des fours à
réverbère. Dans les fourneaux à manche , on charge d'abord le cuivre nécessaire pour former une pièce, puis, quand ce cuivre commence à
couler, la quantité de plomb qui doit lui être
allié, et presque aussitôt après le cuivre, qui doit former une seconde pièce. Quoiqu'on n'ajoute aucun fondant pendant l'opération, il se forme
cependant 5 à 6 pour ioo de scories, qui proviennent sans doute de la silice du charbon et
de la chemise du fourneau , et qui sont compo. sées, terme moyen, de : Oxide de plomb.. . Oxidule de cuivre. Oxidule de fer . . . Alumine. .
o,632 o,o51 o,o68 0,047
Silice.
0201,
0,999
Ralritichissage.