Annales des Mines (1825, série 1, volume 11)
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SUR LA. LIQUATION.
SUR .1 LIQUATION.
rations différentes exécutées dans l'usine de
homogène, que le /on tact de l'eau froide soli-
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Neustadt 2
Cuivre. Plomb..
. .
3
4
0,671 0,536-0,702-0,731-0,752 0,329 0,464-0,298---0,269-0,246.
D'après cela, il me paraît probable que les deux alliages qui tendent à se séparer contiennent, l'un
12 atomes de plomb et r aume de cuivre, et l'autre 12 atomes de cuivre (0,7857) et r atome de plomb ( 0,2143 ). Les faits suivans viennent 'à 'l'appui de cette manière d'expliquer les phénomènes de la liquation, et paraissent difficiles à expliquer dans l'hypothèse que le plomb et le cuivre se mélangent sans se combiner. Si après avoir coulé deux
pains de liquation., on refroidit l'un très-rapidement en jetant de l'eau dessus , et l'autre , au
contraire, fort lentement, et si on les casse après le refroidissement , le premier paraîtra parfaitement homogène, et on distinguera dans le second
deux alliages, l'un à grains rouges et l'autre gris.
Lorsqu'on arrose avec de l'eau les pains ligua. tés ( Âienstock) pour pouvoir les retirer promptement du foyer, on remarque que ceux qui sont
rouges à un certain degré laissent suinter du plomb qui contient 0,0239 de cuivre, comme
celui qui s'écoule pendant la liquation; mais que ceux qui sont trop froids et ceux qui sont trop chauds n'en donnent pas. L'explication de ce fait
est toute simple
quand les pains sont trop
froids ils ne donnent pas de plomb, parce qu'ils sont tout-à-fait solidifiés ; quand ils sont trop
chauds, ils n'en donnent pas non plus, parce qu'à cette température ils constituent un alliage
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difie immédiatement ; mais lorsqu'ils sont moins
chauds et encore mous, la séparation en deux alliages a lieu , et le 'refroidissement subt contractant fortement l'alliage infusible , fait sortir en gouttes celui qui est encore liquide. Les fourneaux de ressuage peuvent contenir de r 5o à 3oo quintaux de pièces liquatées. L'ope-
tation dure 25 à 26 heures : elle présente plusieurs périodes. Dans la première ( durée 5 à 6 heures ) , on chauffe graduellement les pièces pour éviter de les fondre par l'application d'une chaleur trop brusque ; elles laissent suinter une certaine quantité de plomb argentifère. Dans la seconde ( durée 9 à ro heures), on chauffe plus. fortement , et on ouvre les évens du fourneau, pour que les pièces puissent recevoir le contact de l'air ; elles se recouvrent d'Un alliage oxidé (darrost) qui se fond et coule sur la sole. Quand. la production de cet oxide se ralentit, on ferme les éveils pour empêcher l'accès de l'air : c'est alors que commence la troisième période ( durée 3 à 4 heures ) ; la température s'abaisse ; l'alliage oxidé continue de couler, mais beaucoup moins abondamment que dans la première pé-
riode. Au bout d'un certain temps, il reparaît
en plus grande quantité : dès qu'on s'en aperçoit, on ouvre les évens et on conduit cette quatrième période de l'opération comme la seconde ( durée 6 à 8 heures) ; enfin, quand il ne se forme plus d'oxide, on enlève les pièces et on les jette toutes chaudes dans l'eau, pour en détacher les croûtes oxidées (pidschiefer) dont elles sont recouvertes.
Ordinairement les pièces liquatées perdent tiers de leur poids dans le ressuage.
Ressuage..