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Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)

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SUR LES DIFFEREPTS ETATS

fonte, quels quesoient les minerais de fer ou leurs

gangues, comme une simple opération de réduction d'oxides. La combinaison avec le carbone n'est qu'une suite de l'action du charbon sur le régule de fer; mais à côté de cette opéra. tion de réduction se trouve la formation simultanée du laitier, et ces deux opérations sont en

rapport si intime qu'il est difficile de considérer l'une sans l'autre. Le laitier des hauts-fourneaux est une combinaison vitreuse assez parfaite des terres et de quelques oxides métalliques , contenant sans doute aussi une petite dose de carbone. La combinaison des oxides dans les verres et les laitiers est très-intime, et ils résistent alors à l'action réductive du carbone. Il est donc important que la réduction du fer soit déjà avancée à un certain degré avant que la formation du laitier commence ; car si le laitier commençait à avoir déjà une fusion vitreuse pendant que le fer se trouve encore à l'état (l'onde , il en entraîne-. rait une grande partie dans la vitrification , et le déroberait à l'action désoxidante des charbons. Il y aurait donc alors un 'laitier très-riche en fer, et quand même l'action désoxidante du charbon le détruirait, il y aurait non-seulement du l'et.,

mais aussi une partie des ondes-terres de réduite, dont les régules s'uniraient à la fonte. C'est ce qu'on observe en effet, au moins en grande partie, lorsqu'on charge des compositions très-fusibles, et nous verrions constater comptétement cette assertion, si la pratique nous offrait des chargemens aussi fusibles que nous l'avons supposé d'abord. .

Le laitier exerce une influence triple sur la fonte:

DU FER.

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10. Selon qu'il se forme plus ou moins rapidement relativement au moment de la réduction

du fer;

est en quantité convenable ou non 5'. Qu'il est plus ou moins parfaitement, vitri-

fié, ou que. ses composans sont plus ou moins fa,7 cilement réductibles.

L'opération de réduction du fer, considérée

isolément, amène les oxides de fer d'abord à l'état

de protoxide, puis à celui de fer pur, qui , en se chargeant peu-à-peu de carbone, donne ensuite une fonte de plus en plus carbonée. Tant que le fer est à l'état de régule Sans être combiné au carbone , il se trouve dans les régions du hautfourneau, où, il est encore beaucoup trop peu fusible pour' se réunir en masses , et où il est d'autant. plus divisé que ses molécules sont tenues écartées par l'interposition des terres qni n'ont pas encore pu se réunir en laitier fusible exposé de la sorte favorablement à l'action du. carbone et des gaz carbonés, il ne tarde pas à se former un carbure de fer, qui non - seulement est fusible à cette moindre température, mais encore entraîne une partie du régule de fer. Le fer ainsi liquéfié se réunit en gouttes adhérentes aux charbons par le laitier qui les environne et qui commence également à entrer en fusion ; eu descendant lentement avec le charbon, il se charge toujours davantage de carbone, jusqu'à ce qu'il arrive sous la couche de laitier qui recouvre le bain et le garantit contre tout changement ultérieur. La marché de nos hauts-fourneaux se trouverait nécessairement entravée du moment où l'on voudrait y obtenir le fer déjà affiné ; car quoique