Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)
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DES COMBUSTIBLES
MINER AL X.
sant, il devient même nécessaire, (l'étudier à fond la nature intime et les divers effets de la houille,
Ces considérations suffisaient pour m'entraîner à développer l'extrait d'un ouvrage allemand dont l'auteur est un savant expérimenté. qpnime d'ailleurs on m'a témoigné le désir de répandre, en France, par les Annales des Mines, une con-
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communément nommée Charbon de terre. Le nom seul de ce combustible rappelle de grands travaux souterrains , un puissant moteur, l'activité de vastes ateliers, et la force d'une nation qui la première sut employer la houille, d'une nation qui sans la houille ne saurait plus exister. A l'imitation de l'Angleterre , la France d'abord , et la Prusse un peu plus tard, commencèrent, il y a quarante ans environ, à faire usage de la houille pour la fusion du minerai de fer ; mais le succès des procédés anglais ne fut pas le même alors chez les deux peuples qui les imitaient. En Prusse, plusieurs grands établissemens furent fondés, dans la Silésie ; depuis ce temps, ils y prospèrent. En France , une seule usine fut établie, dans la Bourgogne; le luxe des constructions , joint à d'antres fautes encore , s'opposa au succès de l'entreprise. C'est depuis quelques années seulement , que la France, enfin paisible, a vu se répandre dans ses nombreux ateliers d'industrie la pratique de ces procédés anglais, que dès long-temps les savans français y appelaient par leurs voeux et par leurs conseils ; mais déjà l'emploi de la houille est devenu , pour ainsi dire, populaire en France, heureux présage d'un nouveau genre de succès pour notre belle patrie ! Ce n'est donc pas le mi-. néralogiste seul ou le chimiste , qu'une étude approfondie de la houille peut et doit intéresser aujourd'hui : c'est pour toutes les branches d'industrie , qu'il importe à la France de bien connaître les combustibles minéraux que son territoire possède en abondance.
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naissance exacte des recherches de M. Karsten, j'ai
fait une traduction abrégée de son ouvrage, dans l'espoir de remplir ainsi deux devoirs en une fois. Cette occasion de faciliter nos communications avec l'Allemagne, où prospère l'exploitation des mines, m'a paru d'autant plus favorable, que les
combustibles minéraux, tant bruts que carbonisés, ou convertis en coke, dont parle M. Karsten , au sujet de la Monarchie Prussienne , se trouvent en nature dans ma collection particu-
lière, ainsi que dans la collection de l'École royale des Mines de France, OU j'eus soin de les envoyer pendant mon séjour en Prusse. Tels sont les mo-
tifs qui. pourront excuser la longueur de cet ex-
trait
Si l'on voulait donner en peu de mots une idée da travail de M. Karsten , on pourrait s'exprimer ainsi qu'il suit : l'auteur, après avoir exposé des
considérations générales sur les combustibles, soit végétaux, soit minéraux les a soumis à des expériences comparatives, tant par la carbonisation, que par l'analyse chimique. Ayant ainsi déterminé la composition de ces substances l'auteur en déduit l'explication des différens aspects que présentent les divers résidus en charbon ; il en conclut les différentes propriétés de ces combustibles pour la pratique des arts. Il indique les moyens de deviner, pour ainsi dire au seul aspect d'une houille, quelle en est la composition, et par conséquent de prévoir quels peuTome XIII, 4e. livr. 8