Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)
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DES COMBUSTIBLES
MINÉRAUX.
un coke, soit fritté, soit boursoufflé. Telle houille
qui, étant soumise à une incandescence rapide, s'annonce comme de la seconde classe ( houille à coke fritté ), peut, au moyen d'une chaleur poussée très-lentement , offrir l'aspect d'une houille de la première (à coke pulvérulent ). C'est principalement dans les transitions de l'une à l'autre classe , que l'on observe ce fait. De même, par le procédé d'une chaleur lente, une houille de la troisième classe présente l'aspect de la seconde, et sur-tout si la houille dont il s'agit ne possède que faiblement la propriété de fournir un coke boursoufflé. Dans tous les cas, en ne chauffant qu'avec lenteur, on diminue le gonflement des houilles à coke boursoufilé : dès-Lors, elles forment une masse moins lâche , moins étendue, moins légère, que si l'on avait appliqué rapidement une chaleur ardente. Une distinction entre les houilles qui se boursoufflent et celles qui ne se boursoufflent pas est depuis long-temps établie dans les arts, parce que ces deux combustibles s'y comportent trèsdifféremment. Les praticiens ne tardèrent pas à remarquer la grande influence que la manière de se comporter de la houille exerce sur l'usage
qu'on en peut faire ; ils reconnurent que les
houilles qui se boursoufflent ne peuvent pas tonjours être remplacées par celles qui ne se boursoufflent pas, eCréciproquement ; mais entre les unes et les autres, l'opinion commune n'établit une différence qu'ainsi qu'il suit : les houilles dit-on, qui se boursoufflent se distinguent seule-
ment par une plus grande quantité de parties constituantes qui ne sont pas du carbone , partics que l'on a désignées par le nom de Bitume ou bien, c'est la teneur en charbon qui décide si
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une houille possède , ou non, la propriété de se boursouffler. Cette opinion n'est pas fondée : loin de cela, -
.on observe le plus souvent que la teneur en char-
bon est plus grande dans les houilles qui se 'boursoufflent que dans les autres. Il y a des
houilles de la première et de la seconde classe ( à coke pulvérulent et à coke fritté ) qui , par la carbonisation, ne fournissent qu'environ 5o
pour roo de coke, et l'on voit très-peu
de.
.houilles de la troisième classe ( à coke boursoufllé ) en donner aussi peu. Au contraire, un grand riombre de ces houilles à coke boursoufflé fournissent plus de 8o pour toc), d'un charbon très-
lâche et très-gonflé. Une telle houille ne peut pas contenir autant de parties constituantes qui ne soient point du charbon , qu'une houille à coke pulvérulent ou à coke fritté, de laquelle on n'obtient qu'environ 5o pour loo , de coke. Les produits de la distillation de la houille, par la voie sèche, sont bien connus. Plus la teneur en charbon y devient grande, plus est épaisse la consistance de l'huile qui se forme. Toutes les 'houilles sans exception donnent, à la distillation
par la voie sèche, de faibles traces d'ammoniaque.
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- Les houilles à coke pulvérulent, lorsqu'elles ont
une faible teneur en charbon, offrent des traces d'un acide. Dans toutes les houilles de cette première classe, le rapport du fluide aqueux au ..fluide huileux est plus grand que dans celles de la seconde; et dans ces dernières, ce rapport est 'plus grand que dans les houilles de la troisième ( à coke boursoufflé ). La quantité des substances .gazeuses et des fluides ou vapeurs qui se forment est en raison inverse de la teneur en char.
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