Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)
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MINÉRAUX.
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DES COMBUSTIBLES
bon. Le dégagement de gaz est en moindre quan-
tité pour les houilles, que pour la plupart des lignites; mais dans les premières, les combinaisons d'hydrogène carboné sont plus dominantes; il ne se forme du gaz hydrogène sulfuré, que si la houille est mêlée de fer pyriteux, ce qui manque rarement d'avoir lieu. Plus la houille est capable de se boursouffler ( troisième classe ) plus s'accroît la- proportion du gaz huileux dans lé mélange gazeux. Ce n'est qu'a l'égard de celles des houilles de
la première et de la seconde classe, dans lesquelles la teneur en carbone est faible, qu'il -s'opère une décomposition du combustible avant qu'il ait éprouvé la chaleur rouge, et même, dans ces houilles , la décomposition, sous une basse température , ne fait pas des progrès marqués. La substance huileuse ne commence jamais à
se développer que quand la chaleur est parve-
nue au degré du rouge foncé. A toutes les houilles
des deux premières classes, ainsi qu'a celles de la troisième , qui contiennent beaucoup ,de carbOne, il faut appliquer une faible chaleur rouge, pour commencer la décomposition, et Une trèsforte chaleur rouge , pour la terminer. Il n'est point de houille, qui , dans la distillation par la voie sèche , outre l'huile et les gaz, ne dégage aussi de l'eau.
Dans les essais ordinaires de houilles , essais qui ont pour objet de déterminer la quantité et la sorte de coke ou charbon, qu'elles sont capa-. bics de fournir à la distillation par la voie sèche:, on a coutume d'employer les houilles dans l'étai de dessiccation à l'air. Ce procédé suffit pour pratique des.-arts; mais il serait vicieux pour mie analyse chimique proprement dite. Dans ce tier
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nier cas, M. Karsten a reconnu la nécessité de dessécher à la 'température de l'eau bouillante /es
divers combustibles qu'il voulait analyser chimiquement, afin de comparer les résultats de l'analyse avec les effets que produisent les mêmes houilles dans leur distillation par la voie sèche.
L'auteur avait d'abord présumé que toutes les houilles, prises dans leur état ordinaire de dessiccation à l'air, et telles qu'on les emploie pour la
carbonisation, n'éprouveraient pas une grande perte de poids jusqu'à la température de l'eau bouillante, ou que du moins cette perte de poids serait à-peu-près égale dans toutes ; mais, pour atteindre son but, il s'est vu forcé de rechercher quelle perte de poids les houilles éprouvent par leur dessiccation à la température de l'eau bouillante: de là, une série d'essais comparatifs que M. Karsten a étendus à quelques autres substances. Toutes ces matières réduites en poudre furent d'abord exposées pendant cinq jours sous les mêmes circonstances, à une température de i à 12 degrés du thermomètre de Réaumur. Lorsque toutes furent ainsi parvenues au même degré de dessiccation, une égale quantité de cha cune d'elles
fut pesée, puis séchée à la température de l'eau
bouillante ; ensuite, la matière, encore toute, chaude, fut pesée de nouveau, et la différence de poids fut constatée. A cette haute température, aucune décomposition des corps en expérience n'avait encore eu lieu ; ce qui le prouve c'est que toutes ces substances , après avoir été.
exposées à l'air pendant 36 heures, reprirent
_leur premier poids. Le tableau suivant fait voir ce que pesèrent 'après leur dessiccation à la température de l'eau bouillante , loo parties des substances essayées,