Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)
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DES COMBUSTIBLES
MINÉRAUX.
d'autant plus d'oxigène , qu'elle contient plus de .carbone. D'Un autre côté, la faculté de s'allumer décroît dans le même rapport : aussi de sembla-
Dans les cas où il s'agit de produire une très-forte chaleur, ces mêmes houilles ne convien-
bleslouilles ne peuvent-elles brûler qu'avec le 'secours d'une puissante affluence d'air. Par cet
une vive chaleur de fusion qui à la vérité serait prompte, mais qui ne se soutiendrait pas. Un combustible excellent pour ce dernier objet, c'est la houille à coke fritté, soit qu'elle ait beaucoup, soit qu'elle ait peu de teneur en carbone;. mais elle convient encore mieux au service du fourneau; à flamme, si elle passe à la houille à coke boursoufflé. Pour les feux ordinaires de ménage, pour les chauffes de machines à vapeur, pour le service des brasseries et des distilleries, la houille à coke boursoufflé, avec grande teneur en carbone, est celle qui convient le mieux, parce que là on n'a
.inconvénient, et parce que d'ailleurs une houille très-pauvre en oXigène et en hydrogène donne peu de flamme, l'avantage de pouvoir développer beaucoup de chaleur est comme anéanti dans les houilles à coke pulvérulent, avec grande teneur .en carbone. C'est pourquoi, dans tous les eas.où la caléfaction doit être opérée par le moyen de gaz qui brûlent, c'est-à-dire avec flamme, les houilles à coke pulvérulent, avec grande teneur en carbone, doivent céder le pas aux houilles à -coke fritté , ainsi qu'aux houilles à coke bour-
soufflé, avec grande teneur eu Carbone. Au 'contraire, ces mêmes houilles à coke pulvérulent font le meilleur service dans les cas où le combustible se trouve immédiatement en contact avec les corps à échauffer ou à fondre : par exemple, dans la cuisson de la chaux et des briques, dans le grillage des minerais, et pour souder le fer dans une forge de maréchal. Mêlées avec des houilles à coke très - boursoufflé et à
grande teneur en carbone, elles seraient aussi très-susceptibles d'emploi dans les feux de flam-
me. Pour de telles destinations, les houilles à coke boursoufflé, ou du moins celles qui se bour-
soufflent très-fortement ne conviennent pas, employées seules : c'est parce que ces houilles, en se gonflant trop sur la grille, empêchent l'accès de l'air, ou plutôt rendent difficile le dégagement de l'air décomposé, et s'opposent ainsi -à l'activité du tirage.
draient pas,. non plus, parce qu 'elles donneraient,
pas besoin ,d'une forte chaleur de fusion. Op l'emploie aussi de préférence, dans plusieurs cas.,
pour souder le fer et l'acier, parce que ce combustible forme une voûte naturelle, sous laquelle
on peut donner au fer la chaude suante, sans l'exposer au vent des soufflets. La houille à coke fritté, avec une moindre te-
neur en carbone, est encore un excellent combustible pour développer, une chaleur prompte et tout-à -la-fois soutenue. S'agit-il moins d'obtenir une forte chaleur, que de profiter complétement de la flamme ? On peut encore employer très - avantageusement les houilles à coke boursoufflé avec une moindre teneur en carbone.
La houille à coke pulvérulent; avec teneur moyenne en; carbone, n'est pas propre à développer une forte chaleur ; elle convient encore moins pour cet objet, si la teneur en carbone est très7faible. C'est alnrs la plus mauvaise sorte de