Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)

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TERRAINS DE LA CHAÎNE

tites buttes irrégulières qui attirent presque toujours l'uniformité que présente l'aspect des vallées ; il est assez rare d'en trouver de chaque côté,

et lorsque cela arrive, ce n'est jamais en des

points situés en regard, mais à différentes hauteurs de la vallée : c'est sur les flancs des plateaux sur-tout à leurs angles saillans, et non sur une grande étendue qu'on en découvre les plus grandes masses; ils disparaissent promptement sous les terrains oolithiques. Les terrains à gryphites , plus ou moins engagés à leur pied et entamés à leur Sommet, ne laissent communément apercevoir dans chaque localité que de petits groupes de bancs isolés. Le parallélisme constant que l'on observe entre ces bancs, quelle que soit leur position, imizontale, inclinée ,ou verticale, ne laisse auctin-,doute sur la succeSsion non interrompue de leur formation; mais les solutions de continuité qui existent entre ces groupes, obligent, pour en composer un ensemble, à les rapprocher idéalement, en partant de bancs identiques dans chaque groupe ces rapprochemens au pied de la chaîne n'offrent point de difficulté, et leur exactitude se trouve confirmée par quelques exemples rares de masses plus complètes; qui les présentent réunis. C'est ainsi que dans les environs de Lons-leSaunier, j'ai été conduit à rassembler dans une même formation la série des couches que j'ai brièvement décrites, depuis les marnes gypseuses très-colorées jusqu'au calcaire à gryphées inclusivement. Mais dans les régions élevées, les groupes, plus rares, plus incomplets et plus engagés, opposent de grandes difficultés à l'étude. On y reconnaît toujours, la, des calcaires à gry-

r87 pilées; ici, des marnes diversement colorées ; plus loin sont des masses de gypse exploitées au milieu de ces marnes; en d'autres lieux, affleure une petite couche de houille comprise dans des lits de marnes noirâtres. Ces gîtes, quelquefois, percent à peine les terrains oolithiques ;' leur éloignement les uns des autres , les immenses plateaux qui les séparent des terrains à gryphites du pied de la chaîne, et leur élévation au-dessus d'eux empêchent, malgré leur analogie, de les coordonner avec certitude , soit entre eux, soit avec ceux-ci. Cependant, je les réunis tous dans JURASSIQUE.

une même formation, à cause de leur grande similitude et parce qu'ils se distinguent par des

caractères constans, de tous les autres terrains de la chaîne. Mais je dois avouer que cette opinion a besoin d'être confirmée par des observations nouvelles. Terrains oolithiques. Les terrains oolithiques que rien ne recouvre présentent d'énormes masses de couches dont on peut plus facilement observer la liaison et les rapports.

Ils appartiennent à une même formation.

En général, les couches sont fortement bri- Situation gésées, inclinées ou arquées dans les côtes ; ces nérsle des caractères de bouleversement s'observent déjà couches. fréquemment sur les bords des plateaux ; mais, dans la plus grande partie de leur étendue, les couches sont horizontales ou s'écartent peu de leur position primitive : c'est dans ces dernières masses que l'on trouve les séries les plus complètes. Les couches qui composent le premier plateau, et dont j'ai donné une description succincte, ap-