Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)

TERRAINS DE LA CHAÎNE

JURASSIQUE.

lorsque les terrains oolithiques sont venus reposer sur eux. Dans une carrière de gypse, située à une demilieue au-dessus de Salins, sur la rive droite de la Furieuse, il existe sur la pente d'un plateau oolithique. dans un angle saillant, une 'hauteur de terrains à gryphi tes de plus de 5o mètres, terminée par les bancs. de calcaires à gryphées dans une position sensiblement horizontale; au-dessus de ces derniers bancs, on aperçoit les couches oolithiques qui paraissent leur être parallèles. Cette disposition pourrait faire penser que les dernières couches appartiennent à la même formation que les premières, avec lesquelles elles semblent être coordonnées; mais si l'on observe que les bancs à gryphées, dont il ne reste qu'une faible hauteur, sont loin d'être complets, on sera

m'exprimer ainsi ), c'est-à-dire qu'ils dépendent de deux formations. distinctes.

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convaincu que cette apparence est fausse, et

, qu'une hauteur de bancs à gryphées, plus con-

sidérable que celle qui reste, avait été entraînée lorsque les terrains oolithiques se sont déposés.

Les terrains à gryphites sont souvent entamés

jusqu'à leur massif de marnes, et il n'est pas rare de trouver les marnes oolithiques en con-

tact avec elles. Il est fort difficile alors d'en faire la distinction , et je pense que cette difficulté a causé l'erreur dans laquelle plusieurs géologues me semblent être tombés, en réunissant sous le nom de muschelkak des terrains oolithiques à la formation des marnes gypseuses et salifères. Dans ce cas, l'absence des bancs à gryphites

dans l'intervalle des deux terrains suffit pour démontrer qu'ils sont désordonnés ( si je puis

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En rappelant maintenant que les terrains à gryphites, toujours inférieurs aux terrains oolithiques, s'élèvent à toutes les hauteurs du premier et du second étage, il paraîtra sans doute fort difficile d'imaginer que la formation de ces derniers terrains puisse avoir \succédé sans interruption à celle des premiers ; car, dans cette hypothèse, la grande différence du niveau des dernièreS couches à gryphites et des premières oolithiques ne pourrait s'expliquer que de deux manières , soit par un affaissement aussi prodigieux du système des trois étages, ce qui est in'compatible avec la position régulière et parfaitement horizontale dans laquelle a resté la majeure partie de ces terrains, soit par des soulèvemens des masses primordiales inférieures aux calcaires : or, j'avoue que la supposition d'une semblable cause ne nie paraît pas pouvoir souUnir le plus léger examen; je trouve cette cause absolument étrangère à la position particulière qti'affectent les terrains iurassiques. Je crois donc pouvoir annoncer comme un fait évident que .les terrains à gryphites avaient déjà subi les bouleversemens qu'indique leur position actuelle lorsque les terrains oolithiques commencèrent à être déposés. Résumé.

Il résulte de tous les faits et observations rassemblés dans ce mémoire r". Que les terrains jurassiques sont compo° Tome XIII, 5e. livr. 14