Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)

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croire cette couche indépendante, et qu'il faut la regarder comme faisant partie de la tête du tourtia, dont elle ne diffère qu'en ce qu'elle contient infiniment peu de chlorite ; elle en renferme constamment quelque trace, et en l'examinant à la loupe on y retrouve toujours des grains verts disséminés. J'ai d'ailleurs reconnu dans ce calcaire des fossiles analogues à ceux du tourtia entre autres un petit peigne strié circulairement,

qui se trouve dans la partie supérieure de ce dernier lorsqu'elle est chloritée et ne renferme

encore que des galets ou noyaux très-petits. § 2. Formation de la craie. La formation craieuse dont il s'agit est une dé-

pendance de la grande formation de craie qui occupe une partie du nord et de l'ouest de la France ; on peut dire qu'elle en forme une des extrémités. J'ai déjà indiqué, en parlant (les terrains secondaires du département du Nord en général , l'étendue et les limites de cette formation. Les différentes couches calcaires qui la composent présentent les trois variétés de craie ordinaires ; savoir, la craie blanche, la craie tufan ou craie grossière et celle chloritée , où se trouvent disséminés les grains verts du fer silicaté,

improprement appelé chlorite. Disposition

L'ordre dans lequel je viens de nommer ces

relative des trois espèces de craie est, en commençant par la diffé"nt" moins ancienne, celui de leur superposition dans espèces de s; mais dans le département craie de beaucoup de localité cette formation.

du Nord cet ordre n'est plus le même, comme on va le voir. La craie blanche est encore celle qui recouvre les autres, et que l'on rencontre la première; les mineurs lui donnent le nom de

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DU DÉPARTEMENT DU IfORD.

GÉOGNOSTE

made ou maille; ses premières assises sont souvent grises ou jaunâtres, sableuses ou argileuses, selon le terrain qui les recouvre ; mais elle devient bientôt très-blanche et très-pure : son

épaisseur totale varie de 6 à 15 mètres et audelà.

Les deux couches qui suivent , nommées gris et vert, épaisses ensemble de 3 à 6 mètres, n'en forment réellement qu'une seule, qui appartient évidemment à la craie dite chloritée ; la distinction qu'en font les mineurs provient de ce que le silicate de fer, étant beaucoup plus abondant à la partie inférieure de la couche, lui donne en effet une teinte verte presque uniforme que n'a pas la partie supérieure. La couche suivante appelée Bonne-Pierre, de 2i 5 mètres d'épaisseur, est encore une craie de même espèce, mais renfermant beaucoup moins de grains verts que les deux autres. Après celleci vient une craie grossière, de couleur grisâtre, entièrement semblable à la craie tufau, et qui ne contient point de fer silicate elle forme une concile épaisse (l'ordinaire de Io à 12. mètres, dans laquelle se trouvent disséminés assez inégalement des rognons tuberculeux de silex pyro:

maque gris noirâtre , dont la couleur devient souvent moins foncée près de leur superficie

ces silex, que les mineurs appellent cornus, don-. nent leur nom à la couche qui les renferme. On voit donc qu'ici la craie chloritée se montre immédiatement après la blanche, et que c'est ,seulement au-dessous d'elle que paraît la craie tufau . qui la précède au contraire dans beaucoup d'autres localités 20.