Annales des Mines (1826, série 1, volume 13)
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AFFINA.GE DU FER EN SUÈDE.
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Sure l'affinage du fer au fourneau à réverbère, essayé en Suède. ( Extrait des Archives métallurgiques, t. 7, p. 33i. )
M. le directeur Afuhr a fait à Skebo , en 1822 ,
différens essais pour reconnaître si le procédé anglais, c'est-à-dire, l'affinage au fourneau à réverbère pouvait être introduit dans les forges de la Suède avec avantage, et il en a publié les résultats. On a observé d'abord que ce mode de fabrication donnaitlieu à une grande énonomie de bois; mais que le fer perdait une partie no-
table des qualités qui font donner au fer de Suède la préférence sur tous ceux préparés
dans les autres pays : c'est particulièrement la
ténacité qui est diminuée à un point extraordinaire, et il existe , en outre, un manque de compacité qui se montre aussi bien dans la
totalité des barres, que dans certaines de leurs parties : ce dernier défaut ne se remarque pas d'abord, parce que le fer fabriqué dans le fourneau à réverbère, paraît à l'extérieur aussi compacte que tout autre; mais cette apparence est trompeuse ; tous les fers faits par le procédé anglais n'étant pas forgés, mais, comme on sait, préparés et étirés en barres au moyen de cylyndres, les parties moins compactes sont com, primées de tous côtes et 'par celanaême cachées.
Si l'on prend une barre quelconque de fer fabriquée à l'anglaise, et qui paraisse bien compacte tant à l'extérieur que dans sa cassure ; si on la chauffe et l'étire sous un marteau de forge ordinaire, on apercevra bientôt les endroits qui sont poreux et qui occasionnent la rupture des
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pièces; ces endroits présentent dans la cassure un aspect entièrement noir, et c'est par là principalement .que le fer se montre d'une manière désavantageuse : il n'y a pas de cloute qu'on ne doive chercher la cause de ces apparences dans la présence des scories, que le procédé d'affinage ne sépare pas entièrement et qui sont ensuite comprimées et étendues avec le fer, d'où résulte que ,la cassure des barres, présentant, à la vérité, beaucoup de nerf, conserve cependant une couleur gris cendré et perd le blanc et l'éclat métallique qui lui sont propres. On peut, il est vrai, corriger ces défauts en reforgeant et resoudant ce fer ; mais cela entraîne toujours une perte notable de temps et de charbon, ainsi qu'un déchet considérable.
On a fait dans le puddlingfumace de Skebo des expériences dans le but de reconnaître quelle influence exercent sur le fer en barres les diverses espèces de scories , et comment elles
agissent pour opérer la conversion de la fonte en fer malléable. On a composé la sole d'un fourneau à réverbère , qui était capable de pro-
duire une forte chaleur, de trois couches ou bandes de matières différentes, suivant la largeur de cette sole : une première portion était
formée de scories ordinaires, produites dans l'opération même de l'affinage anglais ; la seconde partie était formée avec des scories provenant
de l'affinage ancien dans un foyer ; enfin , troisième n'était composée que de battitures recueillies du laminage de la tôle. Lorsque ces matières furent devenues liquides ( à l'exception des battitures, qui ne furent que ramollies et amenées à un état pâteux ), on mit dans le fourneau