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Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)

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ANTIMOINE SULFURÉ

DE MALBOSC.

des cheminées, et la quantité de houille qu'on met sur les diverses grilles. Lorsque le fourneau étant à une température suffisante, le sulfure ne tombe plus, on dégage l'orifice du fond des cylindres avec un petit ringard en fer. Si, malgré cela, il ne coule pas de sulfure, on débouche l'ouvreau de l'échancrure correspondante, on retire par là les

sous le trou de coulée une petite cuiller de fonte chauffée , pour recevoir le sulfure, qui continue à couler, et que l'on verse ensuite dans le nouveau creuset. Les charges se succèdent de trois heures en trois heures, et dans un bon fondage, on peut obtenir jusqu'à un quintal du pays (44" e.) par heure, (l'antimoine cru.

gangues avec un crochet en fer ; un autre ouvrier monte sur la plate-forme, ôte le couvercle du cylindre, et, par un ringard, dégage avec mé-

nagement et enlève les gangues adhérentes. Quelqu-efois même pendant la fusion, il est obligé de travailler ainsi dans les cylindres: c'est la partie la plus pénible de l'opération , à cause du grand dégagement de vapeurs extrêmement délétères.

11 faut des ouvriers d'une forte constitution et bien exercés, pour y résister (j). Malgré le nettoyage qu'on fait subir à chaque cylindre avant de le recharger, il s'attache toujours aux parois un enduit qui en diminue peu à peu la capacité, mais, d'un autre côté, en augmente la résistance. Lorsque les récipiens en fonte sont remplis àpeu-près aux trois quarts, on les remplace par d'autres vides. On y laisse refroidir le sulfure, qui s'en détache ensuite facilement, à cause de l'argile dont le creuset est revêtu intérieurement. sLes pains ou boulets pèsent moyennement 4o kil. Pendant qu'on change les récipiens , on met (I) Les vapeurs qui se répandent continuellement en plus ou moins grande abondance font voir qu'il vaudrait mieux que le fourneau ne fût pas, comme à Malbosc , encastré et clos dans un batiment , mais entièrement dégagé, en plein air, ou seulement sous un hangar élevé pour abriter les Ouvriers.

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On a fondu jusqu'à 600 quintaux (26,64ok.) sans être obligé de renouveler les cylindres (dont la durée moyenne est d'environ vingt jours;. Le temps d'un fondage est de quarante jours, quelquefois même on ne met hors que faute de minerai; niais aussi la rupture et la détérioration complètes des cylindres donnent quelquefois lieu à des campagnes plus courtes. -Pour mettre hors feu , on bouche tou tes les ouvertures avec de l'argile et de la glaise les portes, afin de ne pas laisser suspendre les diverses parties du four et les cylindres qui peuvent resservir; la chaleur se dissipe ainsi d'elle-même sans cou-

Mise hors.

vans.

M. Furgaud , dans son rapport à M. le Préfet de la Creuse, donne les résultats d'une fonte Coinmencée le 29 mars 1819, terminée le 7 mai suivant. On a obtenu 23,47,k' d'antimoine cru; le minerai, passé à la fonte, rendait environ 40 pour oo : il calcule les dépenses comme il suit. 15,000k de houille grosse et menue, à 2 fr. les look. 3oo fr. 240 journées d'ouvriers, à I fr. 5o C. l'une 36o

Pour le renouvellement des cylindres, entretien de fourneaux, outils, etc. TOTAL

Go

720 fr.

Ilésultats.