Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)
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des tourbes semblables à celles dont je me suis servi dans le cours de mes expériences, et leur emploi rrw paraît devoir être d'autant plus exclusif, que les immenses dépôts qu'elles forment dans les environs de Beauvais s'opposeront sans doute, pendant un grand nombre d'années, à ce qu'elles augmentent de valeur, et par conséquent à ce que les bénéfices que les manufacturiers retireront de leur emploi puissent éprouver une diminution sensible. Les propriétaires de la fabrique de draps dont je viens de parler, voulant en accroître l'étendue et les produits, se sont déterminés à y faire établir une machine à vapeur de la force de seize chevaux, et comme ils avaient d'abord l'intention de l'alimenter à l'aide de la bouille, dont l'hectolitre ras coûte, à Beauvais, 4 francs 5o centimes, je les ai engagés, pour qu'ils n'en brûlassent que le moins possible, à se procurer une machine à vapeur à moyenne pression, du système de Woolf, dont le mécanisme a été perfectionné par MM. Hallette , Tournelle et compagnie, qui possèdent à Arras, département du Pas-de-Calais, de très-beaux ateliers de construction. Les expériences que j'ai plusieurs fois été
à même de faire sur ces machines, exécutées
avec une rare perfection par ces fabricans et qui leur ont valu de éloges si flatteurs de la part de MM. Gay-Lussac, d'Arcet, Clément, etc., m'ayant convaincu qu'au-delà de la force de dix chevaux, ces machines ne consomment pas, tout en développant leur maximum de quantité d'action, plus de 211,5o de houille de bonne qualité par force de cheval, j'ai cru pouvoir donner l'assurance à ces propriétaires qu'ils trou-
DES MACEDNES A_ VAPEUR.
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veraient - une économie de moitié sur la houille en employant Furie de ces machines de préférence à. celles à basse pression, qui sont construites d'après le système de Waat et de Bolton. Je sais que plusieurs manufacturiers très-instruits d'ailleurs , et qui n'ignorent pas que les machines dans lesquelles la vapeur agit en se dilatant présentent, sous le rapport de l'économie, des avantages marqués suit celles où elle est con-
densée sans avoir exercé sa force de détente,
préfèrent néanmoins celle-ci aux premiers. Leur opinion à cet égard ne me parait nullement fondée, et les machines à moyenne pression que
j'ai été à portée d'examiner, et qui sortent des ateliers de MM. Hallette , Tournelle et compagnie., sont si simples et leurs mouvemens si bien calculés, que je ne pense pas qu'on puisse , sous aucun rapport, leur préférer celles dans lesquelles
la vapeur n'acquiert qu'une force de pression très-peu supérieure à celle d'une atmosphère au reste, comme cette question, pour être discutée à fond, m'entraînerait dans des développemens et des calculs qui ne doivent pas entrer dans le cadre de cette Notiçe, je reprends de suite l'objet pour lequel je me suis déterminé à
la rédiger. La machine à vapeur de seize chevaux , que MM. les propriétaires de la fabrique de draps de,-Beauvais font actuellement construire dans les ateliers d'Arras devant brûler par 24: heures 12
hectolitres de houille, et la dépense devant.par conséquent s'élever à 54 francs, je leur ai prO posé, dans le but de la diminuer, de me faire parvenir de Beauvais à Arras, lieu de ma résidence, mie certaine quantité de tourbes de bonne