Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)
Page : Image 77
Révision de 31 janv. 2015 00:02:07, edited by Anonymes
CHIMIE.
EXTRAITS DE JOURNAUX.'
on reprend par l'eau, ce qui sépare la plus grande ,partie de l'acide arsénique à l'état d'arséniate de plomb; on ajoute un peu de carbonate de soude à la dissolution pour achever de précipiter cet arséniate; puis on y verse de l'acide sulfurique pour précipiter le plomb, et enfin on y fait passer de l'hydrogène sulfuré,qui sépare les dernières traces de plomb et le peu de cuivre qu'elle pouvait contenir : après quoi elle ne renferme que du co-
Le plomb qui résulte du traitement du speiss par la litharge ou de la réduction des scories est demi-ductile, grenu , à petits grains lamelleux
154
balt et du nickel. On précipite ces deux métaux par
le carbonate de soude et on les sépare l'un de
l'autre au moyen du chlore. Il faut observer que les oxides que l'on obtient ainsi peuvent se trouver mélangés d'une petite quantité d'alumine, qui provient de la portion du creuset que la litharge attaque. On doit donc les réserver pour préparer les métaux : en les fondant au Creuset brasqué avec du verre à environ 16o° p., la totalité de l'alumine se dissout dans la scorie. 20. On chauffe la scorie, sans mélange, dans un creuset brasqué, ou dans un creuset nu, après l'avoir mélangée avec o,o5 à o,o6 de charbon en poudre ; on Obtient un culot de plomb, un speiss et une scorie. La scorie (b) donne un speiss qui
contient beaucoup de cobalt et qui doit être
traité comme le speiss (A), et une scorie (d) compacte , vitreuse , éclatante , opaque , d'un très-
beau noir , et dont la poussière est d'un gris bleuâtre ; elle est très-riche en cobalt. La scorie (e) donne un speiss de même nature que le speiss (B) et une scorie (e) compacte, noire, qui parait opaque , mais qui dans les éclats minces est transparente et d'un très-beau bleu. Les sco-
ries.(d) (c) font gelée,avec les acides, et l'on peut facilement en extraire du nickel et du cobalt.
133
noirs et ternes. On y a trouvé, par la voie humide: Nickel... o,o27 Arsenic.. o,o16 Soufre... o,005
o,o48.
Je pense que ces substances proviennent d'une certaine quantité de speiss que le plomb absorbe par imbibition, tout comme il absorbe la litharge, et qu'il retient par adhérence ; mais qu'elles ne forment pas avec lui une véritable combinaison. Les arts métallurgiques offrent beaucoup d'exemples de phénomènes analogues; le cuivre rouge
absorbe une petite quantité de la matière qui surnage, et devient noir et cassant : il s'imbibe de son protoxide et perd une partie de sa ducti-
lité; le fer, au contraire, acquiert de la ténacité à froid quand il provient de fontes quicontiennent du cuivre, quoiqu'il soit incapable de se combiner avec ce métal, etc. Le plomb mêlé de speiss ne passe pas à la coupellation; le bain reste couvert d'une crotte gris verdâtre jusqu'à la fin : la coupelle est d'un jaune assez pur, ce qui porte à croire que tout l'oxide de nickel reste dans la scorie. Mais si l'on soumet le plomb nikellifère à une scorification maintenue assez long-temps pour qu'il se trouve réduit à o,6o de son poids, il devient parfaitement ductile, et on peut le coupelier ensuite comme du plomb pur. On pourrait clone, par ce moyen, extraire la plus grande partie de l'argent que con-
tient le speiss (1).
(i) Pour déterminer la proportion d'argent que confira],