Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)
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ANALYSES
DE SUBSTANCES MtNERALES.
manganèse dans l'acide muriatique; on précipite le manganèse par un hydrosulfate alcalin ; on grille le précipité pour le changer en oxide ; on le pèse, et on détermine le poids de la magnésie
reste plus qu'a séparer le fer du manganèse ; 011, ce qui revient au même, le calciner le peser, le chauffer au creuset d'argent avec un alcali caus-
tique, délayer dans l'eau , abandonner pendant
par différence. On redissout le résidu (b) dans l'acide mu-
quelque temps la liqueur à elle-même pour
riatique; on évapore à siccité pour rendre la silice insoluble; on ajoute de nouveau de l'acide muriatique, mais en quantité suffisante seulement pour tenir en dissolution les phosphates et les oxides métalliques, et on dose la silice. On étend la dissolution muriatique avec de l'eau, et on y ajoute de l'oxalate d'ammoniaque, -qui en précipite la chaux et une certaine quantité
tient en dissolution, etc. Si le précipité (f tient assez de fer pour saturer tout l'acide phos, phonique, on peut encore le traiter, humide, par l'acide acétique, évaporer jusqu'à siccité à une. chaleur faible pour chasser l'excès d'acide et reprendre par l'eau : tout le manganèse se dissout à l'état d'acétate, et tout le fer reste avec l'acide phosphorique. On remarque que, pour peu que les cendres contiennent d'oxide de manganèse, elles ont une teinte grisâtre, et donnent du chlore quand on muriatique : cela prouve que les traite par
d'oxide de manganèse; on dose les deux substances
ensemble, après avoir calciné le précipité, et on les sépare ensuite, comme il a été dit plus haut relativement au mélange de magnésie et de manganèse.
On précipite ensuite le fer et le manganèse de la liqueur par l'ammoniaque ou par un carbonate : s'il y a peu d'acide phosphorique dans les cendres, ces oxides l'entraînent en entier ; Si, au contraire, il y en a beaucoup, et si le résidu (b) contenait de la chaux, il reste de l'acide phospho-
rique dans la liqueur. Pour le doser, on verse dans celle-ci une dissolution de muriate de chaux; il s'en précipite un mélange de phosphate, d'oxalate et de carbonate de chaux. On calcine ce mélange à la chaleur rouge ; on le redissout dans un acide, et on précipite le phos-
phate de .chaux de la dissolution par l'ammoniaque caustique.
(g) Pour analyser le précipité (f) on peut le faire digérer, humide, avec un hydrosulfate qui lui enlève l'acide phosphorique, et ii ne .
qu'elle laisse déposer l'oxide de manganèse qu'elle.
cet oxide y est libre et non combiné à l'acide phosphorique. Au contraire, les cendres peuvent con-
tenir beaucoup d'oxide de fer sans,ètre sensiblement colorées, lorsqu'elles renferment en même temps de l'acide phosphorique: d'où il parait re, suiter que cet oxide est alors dans lerdeudres à
l'état de phosphate. D'après cela, j'admets que l'acide phosphorique est combiné en partie avec l'oxide de fer, et en partie avec la chaux lorsqu'il y en a une proportion plus grande qu'il n'est nécessaire pour saturer l'oxide; et je suppose que le phosphate de fer qui se trouve dans les cendres est le sous-phosphate 1' P, et que le phosphate de chaux est le même que le phosphate des os. Les tableaux suivans, dans lesquels les mêmes
numéros se rapportent aux mêmes combustibles, présentent tous les résultats des expériences qui ont été faites..