Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)
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ANALYSES
Un dépôt d'eau thermale qui ne se trouve être autre chose qu'une pyrite est un f'ait géologique très-important. On ne peut se refuser d'admettre que cette pyrite provient de la source, mais dans quel état s'y trouve-t-elle? L'analyse'Citie M. Berthier a faite de ces eaux ne nous donne` -'pa.â le moyen de ,,r.ésoudre cette question, et il serait bien à désirer qu'on l'examinât de nouveau. Je terminerai cette note par une réflexion sur làJformatiotCdes filons. Werner pensait qu'ils- ont .été:remPlis parle haut ; M. d'A nbuisson combat cette idée. Ume semble que les sources de Chaudes-Aigues iranchent la question, et qu'elles permettent de croire au moins qu'il y a des filons qui ont pu se remplir par le bas (1). .() On doit regretter que M. Longchamp n'ait pas pris la peine d'analy' ser la matière pyriteuse qui lui a 'été rdmise ; on sait qu'il y a dans la nature des sulfures de fer à différens degrés de saturation. La conclusion relative à la théorie des filons , qu'il tire d'un fait isolé et imparfaitement observé , paraît être un Peu hasardée; ce il'est.pit's par -deS affluens d'eau que, d'après l'ensemble des faits on est porté à croire que les kirs ont été remplis de bas 'en haut , et d'ailleurs toutes les eaux minérales , sans exception, formant des dépôts dès qu'elles atteignent. la surface du globe , pourraier,it conduire aux. mêmes indications', sur la formation ,des Lions que les sources de Chaudes-Aigues. Ce que ces sourices présenteraient de particulier, si le fait qui fait l'objet de cette note est exact, c'est qu'elles tiennent du sulfure de fer
en dissolution , ce qui ne serait pas fort extraordinaire puisqu'on sait que ce sulfure est sensiblement soluble dans l'eau pure. Lephénomène observé à Chaudes-Aigues pourrait tout au plus être invoqué par les géologues, qui soutiennent que les substances métalliques ont été formées par voie humide, pour combattre ceux qui croicnt qu'elles ont été fondues ou vblatilisées. P. B.
DE SUBSTANCES MINÉRALES. 279 39. Analyse du SPHOEROSIDÉRITE du lignite; par
M. G. Bichof. (Der Gebirge , etc., t. 4, p. 586.)' On rencontre souvent-dans les lits d'argile' qui font partie de la formation de lignite du Bas-Rhin, des sphoerosidérites compactes, qui ont jusqu'à un pied de diamètre. Leur pesanteur spécifique
est de 5,568: ils sont jaunâtres et leur cassure est écailleuse; on les. trouve principalement dans la forêt de Geittine.: ils sont Composés de : Protoxide de fer. . . Chaux et magnésie . Argile
Acide carbonique...
.
. .
.
0,52128 0,09965 0,05676 0,32231
1,0000 f,
Ils renferment souvent à leur centre une cavité remplie d'eau, qui ne contient qu'une trace de sel alcalin et desulfate de chaux. 40. SULFATE DE FER OCTAÉDRIQUE; par M. mu-
nen (Arch. de Kastner, t. 26, p. 564. ) Les eaux-mères de la fabrique d'alun de Putzchen, près laissent déposer des cristaux de Bonn' protosulfate de fer pur, qui présentent exacte-
ment la forme de l'alun. Ces eaux-mères sont composées. de 1..4fgte de:plagpésh,.. ,o,96635
Sulfate d'alumine. . 0,06295 Protosulfate de fer... 0,12000 Protornuriate de fer.. 0,09975 Acide muriatiq libre. 0,00570
0,35475.
D'après ces résultats , j'ai reproduit une solution capable de donner des cristaux octaèdres
de sulfaté de fer, en faisant dissoudre dans l'eati 11,5 de sulfate de magnésie, 6,5 de sulfate d'aItir mine, 22 de sulfate de fer, 18 de muriate de fer cristallisé, 2,5 d'acide muriatique, et en concen-