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Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)

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FABRICATION DE LA FONTE

l'ouest en produisant un abaissement dans les couches du côté du nord de go fathoms ( 166 mètres ). Ces failles sont remplies, soit de matière argileuse, soit de roches porphyriques, qui sont

mélangées .d'une substance d'un vert sombre ayant beaucoup d'analogie avec l'amphibole et Je pyroxène. On désigne ces failles en anglais par le mot dyke, qu'en France on croit assez généralement ne s'appliquer qu'aux filons de roches étrangères, tandis qu'il correspond exac-

tement à notre mot faille, et qu'on l'a seulement appliqué par extension aux masses mêmes de ces filons de porphyre, qu'on appelle en anglais basaltic dykes.

N'ayant pas l'intention de donner la description géologique des mines de houille, et croyant cependant utile d'indiquer les phénomènes principaux que présentent ces dykes, nous présenterons quelques détails à leur égard dans la note cijointe ( (1) Le dyke porphyrique le plus considérable des environs de Newcastle est celui que Pon observe à Coley-Hill

environ à 4 milles ouest de la ville. On y a ouvert des carrières pour en extraire des pavés ; Pune d'elles nous a permis de l'étudier jusqu'à 5o pieds de profondeur et de reconnaître sa largeur, qui est de 24 pieds. Dans cette partie découverte, le dyke est sensiblement vertical. Il est rempli d'une roche d'un vert foncé, à cassure grenue, qui contient du calcaire spathique et des lamelles d'une autre substance assez analogue à du feldspath. Entre la masse qui remplit le dyke et ses parois, il existe des veines minces d'une argile charbonneuse endurcie, qui se divise en petits prismes perpendiculaires à la surface de la masse qui remplit le dyke. Ce dyke coupe la couche de houille supérieure à 35 pieds au-dessous de la surface. La houille en contact avec la

ET DU FER EN ANGLETERRE.

Nous aurions quelques détails à donner sur l'exploitation des mines de Newcastle, sur la disposition des chemins de fer , ainsi que sur les moyens employés pour transporter la bouille,

tant au joue que dans l'intérieur des travaux mais nous craindrions d'allonger beaucoup trop cet article, en nous, jetant dans cette espèce de digression; d'ailleurs, on trouvera beaucoup de renseignemens sur ces objets dans un mémoire masse du dyke présente le même aspect que si elle avait été carbonisée ; elle forme une masse poreuse , d'un gris (l'acier, qui se divise en petites parties colonnaires ana-

logues à celle que présente le coke que l'on obtient en distillant la houille dans des vases clos. Cette altératicn de la houille est un des principaux argumens invoqués par ks personnes qui regardent ces dykes comme le produit d'une action souterraine, et on doit avouer que les faits ainsi que la position des dykes , paraisselit favoriser cette supposition. Cependant il reste une objection assez forte c'est que les roches environnantes, telles que les schistes et les grès, ne présentent pas des altérations en rapport avec celtes de la houille. Le dyke de Trockloy, situé à 5 Milles de Newcastle, nous montre les mêmes phénomènes :que celui de ColeyHill ; la masse du dyke offre en outre cette circonstance remarquable qu'elle est divisée en trois parties. Les deux masses, en contact avec les parois, son t d e tra pp, tandis que le milieu est composé de débris du terrain houiller, c'est-àdire de fragmens de grès et 4e schiste mélangés de fragmens et de boules de trapp analogue à celui qui forme le dyke. Les deux parties trappéennes ont chacune 6 pieds celle du milieu peut en avoir 52. La -houille en contact a subi la même altération que dans le dyke précédent ; nous avons pu nous assurer que cetYe altération était due à l'action du trapp, parce qu'une coupure faite dans le terrain nous à pertuis de voir qu'à mesure qu'on s'écartait du dyke , la houille était moins altérée. A Io pieds , elle était dans son .état naturel.