Annales des Mines (1827, série 2, volume 1)
Page : Image 206
Révision de 24 janv. 2015 10:42:21, edited by Anonymes
400
TERRAINS SECONDAIRES
entre le ballon d'Alsace et Schirined , elles sont le plus souvent dirigées du N.-E. N. au S.-0. w
S.
c'est--dire parallèlement à la partie prinà
cipale de la ligne de faite. Les vallées semblent avoir une tendance constante à se diri-
ger dans le sens de la direction moyenne de la stratification; l'inclinaison n'a rien de constant. J'ai cru remarquer qu'en général les roches granitoïdes forment des dômes allongés, dans le sens
indiqué comme étant la direction moyenne de la stratification. Les roches schisteuses semblent se grouper autour de ces dômes; la direction de
leur stratification est, en général, à-peu-près parallèle à celle de,, leurs flancs, quelles que soient les contorsions qu'elles présentent dans le sens de leur inclinaison. Les porphyres semblent former des filons plus ou moins larges, ou des masses irrégulières, qui:traversent indifféremment toutes les autres roches, soit transversalement, soit parallèlement à la stratification, quand il y en a une. J'ai vu des masses de porphyre rouge, contenant de gros grains de quarz hyalin en dodécaèdres imparfaits, se montrer au pied oriental du dôme de syénite, qui, formant le prolongement septentrional du Champ-du-Feu, sépare la vallée de Schirmeck de celle Grendellbruch; de même au
pied oriental,du dôme de syénite , qui sépare la vallée de Sainte-Marie aux-Mines de celle de la Croix , et aussi an pied septentrional du ballon d'Alsace, .près de Saint-Mauece. Si l'on monte la seconde de ces montagnes par l'ancienne route de Sainte-Marie-aux-Mines à Saint-Diev , on voit
plusieurs filons de porphyre noir ( amphibo-
ligue ou pyroxénique ? ) traverser la syénite. En
DU SYSTÈME DES VOSGES.
4°1 montant de Saint-Maurice au ballon d'Alsace par
la belle route qui le traverse, on voit plusieurs litons du même porphyre noir, au milieu du porphyre rouge quarzifère et de la syénite. Ces trois localités, et plusieurs autres présentant des dispositions analogues , mériteraient d'être examinées plus en détail. On pourrait espérer d'y faire des observations très-utiles pour éclaircir les idées que l'on peut se former des rôles divers que les roches granitoïdes, les porphyres rouges quarzifères et les porphyres noirs, ont joués clans la production des montagnes dont ils font aujourd'hui partie. Je me bornerai, pour le moment, à ces notions
générales sur les montagnes de transition des Vosges. N'ayant pu les visiter depuis l'année 1821, je dois attendre l'occasion d'un nouveau voyage pour publier le peu d'observations que j'ai pu faire sur les détails de la composition des diverses parties de ces montagnes que j'ai visi-
tées (i). Il serait bien à désirer que M. Voltz,
ngénieur au Corps royal des Mines, en résidence à Strasbourg, fit jouir le public de celles que de
fréquens voyages l'ont mis à même de faire dans ces montagnes depuis plusieurs années, et 'dont il a bien voulu me communiquer un grand nombre , avec toute la bienveillance qui le ca-
ractérise. On en trouve aussi de très-intéressantes dans l'ouvrage intitulé : Geognostiche unzrisse der rheinkinder zwischen Base/ und Mainz , publié en 1825 par MM. d'OEynhausen ,
(i) J'en ai inséré quelques-unes dans une notice sur les mines de fer et les forges de Framont et de Rothau , inséSée dans les Annales ;les Mines, t. Vil, p. 521 (1822). 26 T. I, 5'. livr. 1827.