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TERRAINS SECONDAIRES

nombreux ravins terminés A la plaine basse, ou aux vallées qui mettent à découvert le grès bigarré, et qui, de l'autre, supporte de nombreuses collines de marnes irisées avec amas de gypse, couronnées par le grès inférieur du lias. Pour tâcher de bien faire connaître la composition et le gisement de la formation des marnes irisées,formation reconnue et décrite pour la première fois par M. l'ingénieur des mines Charbaut, (Ana. des Mines,- t. 1V, p. 6 7 ), je vais rapporter en détail les observations que j'ai faites sur les flancs de plusieurs des collines que je viens d'in. diquer. Si, en partant du village de Serecoart, situé à 2 lieues N.-N.-E. de Bourbonne-les-Bains , sur le bord de la plaine basse, dont le sol est de grès bigarré, on monte la côte in, fig. 2, Pl. VI, formée par' la tranche du muschelkalk, on arrive sur le plateau que constitue cette formation ; on peut cheminer en plaine sur ce plateau jusqu'à la Mardie, en passant à côté de trois collines isolées qui font l'effet de trois dômes posés l'un à la suite de l'autre sur cette plaine élevée: ce sont le MontHeuillon , le Mont-de-la-Justice et le Mont-SaintÉtienne. Ces trois collines sont formée en grande partie par les marnes irisées : les deux dernières seulement portent à leur sommet un couronnement de grès quarzeux , qui forme la première -couche du terrain de lias. § 18. Si l'on aborde le Mont -lleuillon par le iIarncs ii:séesduMont- côté de l'Est ou du Sud, on marche, jusqu'au pied Ilcuillon en- de ses pentes ,

sur un sol déchiré par divers

ravins, sur les flancs desquels on voit des marnes verdâtre ou noiisiah. feuilletées , d'un gris jaunâtre, râtre , qui forment la partie supérieure du mus-

Ire Scre-

court et la

DU SYSTÈME DES VOSGES.

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chelkalk ou la partie inférieure des marnes irisées; car elles se lient également aux deux formations; elles sont en couches à-peu-près hori-

zontales. En montant la colline, on voit plus haut, et évidemment posées sur les précédentes, des couches à-peu-près horizontales, mais un peu contournées, de marnes très-argileuses, souvent à peine effervescentes, qui se séparent, à l'air,

en petits fragmens anguleux e dont les trois dimensions sont à-peu-près égales; elles sont d'un gris bleuâtre ou d'un rouge lie de vin ; elles font déjà partie des marnes irisées proprement dites.

Dans ces marnes, on trouve par amas des ro-

gnons de gypse blanc, gris ou rose, compacte ou

saccharoïde, et de petits filons de gypse blanc fibreux. Elles sont recouvertes par un calcaire inagnésifère , compacte, grisâtre, à cassure esquillense, qui forme une couche de peu d'épais.« seur sur le sommet de la colline. Entre le Mont-Pleuillon et le Mont-de-la-Justice, de même qu'entre le Mont-de-la-Justice et le Mont-Saint-Étienne, le terrain est formé par des marnes feuilletées, d'un gris jaunâtre ou verdâtre, qui semblent lier le muschelkalk auxmarnes irisées; elles sont fortement ravinées, ce qui permet de les bien voir. Aussitôt qu'on s'élève un peu, en approchant de l'une ou de l'autre de

ces montagnes, on y voit paraître des veines

rouges, qui forment un passage aux marnes iri-

sées situées un peu plus haut, et lèvent toute espèce de doute relativement à la superposition des marnes irisées sur le nauschelkalk et à la liaison intime de ces deux formations. Ces marnes schisteuses contiennent, comme je l'ai déjà indiqué plus haut, un grand nombre de petites pli-