Annales des Mines (1827, série 2, volume 2)
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ESSAI SUR LA TEMPÉRATURE
la chaleur croît dans le sein de la terre bien plus
rapidement dans le département .de la Nièvre que dans le département du Tarn. Je ne passerai point aux expériences faites à Littry sans rappeler, en. général, le parti que les physiciens pourraient tirer de l'existence des puits d'eau douce, sur-tout de ceux qui son t habituellement couverts, pour déterminer, sans .beaucoup de peine, la moyenne température de chaque contrée. On a depuis fort long-temps indiqué ce moyeu, et il est à regretter qu'on en ait si peu fait usage. Il y a des cas particuliers, comme ceux dans lesquels j'ai opéré., où une seule observation peut, sans contredit, donner un résultat très-approximatif ; mais, généralement
parlant, deux ou quatre , ou , mieux encore,
douze observations faites à des temps égaux dans
le cours d'une année, et répétées pendant plusieurs années, seraient préférables. Je citerai comme exemple un résultat de quelques expériences de ce genre faites sur la température de
l'eau du puits qui existe dans la maison que j'habite dans la partie basse du Jardin du Roi.. Ce puits a 7 mètres 2 dixièmes de profondeur absolue; il ne tarit jamais. La hauteur de l'eau varie d'un mètre à 5 mètres 5 dixièmes , suivant les saisons. La température de l'eau, préalablement mêlée, a été prise le 22 août 1825 et le 22 février 1826; la différence n'a été que de 10,42 et la moyenne de 11°,21 : c'est 00,46 de moins que la moyenne température de l'Observatoire de Paris pour l'année 1825: or,j'aurais dû avoir 00,24 de plus que cette moyenne, puisque le jardin du Roi est au-dessous de l'Observatoire d'environ 4o mètres : d'où il faut conclure qu'a 0°,7 près, j'ai
DE L'INTÉRIEUR DE LA. TERRE.
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obtenu la moyenne température du lieu pour l'année dans laquelle j'ai opéré. Cette différence en moins s'explique très-bien à l'aide des don-
nées suivantes : 10. mon puits n'est jamais coinpiétement Couvert; 20. l'air s'y précipite nécessairement.élans les temps froids et ne s'y renouvelle pas dans les temps chauds; 3o. on n'en tire de l'eau que très-rarement et en petite quantité. l'ai par conséquent opéré dans des circonstances
peu favorables; il est évident qu'en se plaçant mieux on obtiendrait des résultats beaucoup plus exacts. Cette méthode aurait le grand avantage d'être indépendante de la solution de la question si embarrassante de savoir combieri d'observations thermométriques il faut faire et à quelles heures, pour obtenir aveo certitude , dans une contrée donnée, la moyenne température dont l'air a)j.oui près de ,la surface. de la terre pendant le 'cours d'une année.i;Le.à résultats devraient d'ailleurs subir une légère réduction pour tenir compte de l'effet de la chaleur souterraine, réduction proportionnelle à la profondeur du niveau d'eau expérimentée, et qui d'après ce que nous exposerons bientôt, serait, terme moyen, de de degré par mètre. Le tert:à in:houiller de Littry est situé dans un pays de collines peu .prononcées. Il repose en stratification non concordante sur un système de roches dites intermédiaires, grès quarzeux lustrés, phyllades et grairwacites ; il offre des couches horizontales , excepté du côté où les roches intermédiaires se montrent au jour : de ce côté, les couches se relèvent sous un angle d'environ parjour,
4o degréS, D'après mes observations, la partie inférieure..4n terrain houiller contient une énorme
T. Il, 4e. lier. 1827.
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