Annales des Mines (1827, série 2, volume 2)
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Modifica-
tions à ap porter à l'af-
FABRICATION DE LA FONTE 226 § 68. Il est d'autant plus facile d'adopter ce procédé en France, que notre fonte, généralement pl us
finage à
propre au travail du fer que la fonte anglaise, ne nécessiteraitpas, la plupart du temps, l'opération
l'anglaise.
intermédiaire de la conversion en fine-metal , opération qu'il est indispensable d'appliquer aux
fontes noires. Lors même que les fontes sont grises, et de nature à exiger un affinage préparatoire, afin de ne pas mettre en contact avec de la houille des fontes fabriquées au charbon de bois, ce qui pourrait en détériorer la qualité, on peut presque touj ours remplacer cet affinage, soit par le mazage, qui consiste à couler la fonte en plaques minces, sur lesquelles on jette de l'eau, soit par une fusion qu'on exécute dans un fourneau à réverbère, dont la sole est très-inclinée, comme il paraît que cela est pratiqué dans l'usine de M. de Wendel. Ou expose la fonte, refondue par cette
dernière méthode, à l'action de l'air, afin de la blanchir, et on la coule ensuite en plaques minces, que l'on soumet au fourneau à puddler, comme le:fine-metal. Enfin, on peut aussi, comme cela se pratique dans quelques usines, affiner clans
le haut-fourneau, en dirigeant le vent sur le creuset quelques mornens avant de faire la cordée; mais il paraît que jusqu'à présent ce dernier procédé n'a pas conduit à des résultats satisfaisans. Dans les lieux où le bois est à très-bas prix, serait peut-être possible de s'en servir pour chauffer les fourneaux à réverbère. Des expériences ont déjà été faites clans l'établissement de M. le duc de Raguse, à Châtillon-sur-Seine, et ces expériences ont prouvé la possibilité de cet emploi. La grande difficulté que présente cette substitution, est qu'il faut avoir du bois coupé depuis au moins deux ans, afin qu'il soit assez sec pour donner la
ET DU FER EN ANGLETERRE.
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température convenable; ce qui nécessite un emploi énorme de capitaux. Lorsqu'on se sert de bois de l'année, comme on le faisait à Châtillon, il faut,
pour l'employer avec avantage, le sécher dans des étuves, et, dans ce cas,-;i1 est difficile d'en sécher journellement assez 'pour là consommation d'une forge un peu considérable. Il paraît que
c'est la principale raison qui a fait abandonner ces expériences, et qui -a engagé à se servir de la
houille de Saint-Étienne. Pour faire sécher le bois, on avait disposé horizontalement les conduits des cheminées de fours à réverbère, et on
le plaçait dessus, comme cela se pratique clans plusieurs établissemens. Le travail aux fourneaux à réverbère ne serait pas très-avantageux si l'on 'avait des usines d'une petite dimension, parce que les frais que nécessitent ces établissemensne seraientpas en rapport avec les produits. En effet, un inconvénient que présentent les usines de ce genre est d'exiger un capital considérable ; inconvénient sur-tout trèssensible en France, où l'espritd'association n'est pas encore parvenu au degreinécessairepour que notre industrie prenne toutel'extension que nous devons espérer. Un second inconvénient est la dif ficulté de ce genre d'affinage, qui demande des ouvriers très-exercés. NOtiS'allifinsétitter dans quelques détails sur les dépeMeg'deCônertiction et de roulement de ces usitieS,àinetirieSnr-le prix- que demandent habituellement les"Ouvriers anglais. § 6g. Supposons uri`;'établiSsement composé Évaittaii.on de trois hauts-fourneaux. approximaPour l'érection des trois liants- fourneaux ti"edsedsedré,d'après ce que nous avons pli recueillir sur le; P:encstion dépenses de plusieurs établissemens , on peut re- trois hauts garder le devis suivant comme assez approximatif. fourneaux 15.
au coke.