Annales des Mines (1827, série 2, volume 2)
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584 ESSM .GÉOLOGIQUE SUR LES ENVIR. D'ISSOIRE.
ils rapportent à ce sujet plusieurs particularités qui achèvent de caractériser chacune des grandes
assises qui sont superposées au granite et au terrain houiller ; ils démontrent que les osse-
mens de Boulade ont été transportés 'et enfouis par des eaux douces, et que les animaux qui les ont fournis vivaient nécessairement sur les montagnes du pays; ils font connaître que ces mêmes ossemens ne contiennent plus qu'une très-petite
quantité de matière animale, quantité qui est beaucoup plus faible que celle que l'on retire ordinairement des débris du même genre qui ont été trouvés ailleurs et dans des terrains plus anciens ; ils donnent les résultats des nivellemens
qui leur ont permis d'assigner l'épaisseur de chaque espèce de couche sur différens points et d'établir ainsi la corrélation de celles qui constituent les trois principaux plateaux des environs d'Issoire ; enfin, dans une explication des planches, ils décrivent chaque ossement en particulier, et ils complètent ainsi les preuves des déter-
minations de genre et (l'espèce auxquelles ils sont arrivés. On voit, d'après ce qui précède, que MM. De-
veze et Bouillet ont cherché à traiter leur sujet sous toutes les faces. Leur travail offre des faits d'un grand intérêt, et que la géologie ne manquera pas de mettre à profit. A tous égards, ce travail fait honneur au département du Puy-deDôme, car il est remarquable jusque dans son exécution matérielle : dessins, lithographie, . impression en beaux caractères, tout a été exécuté à Clermont-Ferrand.
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DÉ L'4CTIO1V- de la litharge sur di érens sulfures métalliques; PAR M. P. BERTHIER.
ON sait que la plupart des matières argentifères et aurifères se composent de sulfures métalliques combinés entre eux ou avec d'autres substances,
et que pour faire l'essai de ces matières, on se sert presque toujours de litharge; pour pouvoir apprécier le mérite des procédés que l'on emploie dans chaque cas particulier, il était donc nécessaire de connaître avec précision l'action que cet oxide exerce sur les sulfures les plus communs : c'est pour acquérir cette connaissance
que j'ai fait, il y a déjà un certain temps, les expériences dont il va être rendu compte. Comme
M. Fournet vient de publier sur le même sujet un mémoire très-intéressant (1), et qui s'accorde dans presque tous les points avec ce que j'ai observé, j'exposerai très-brièvement ce que j'ai à
dire, et je laisserai de côté ce qui concerne les sulfures qui ont déjà été convenablement examinés ailleurs.
La litharge employée en quantité suffisante décompose tous les sulfures ; mais la quantité strictement nécessaire pour produire cet effet
est beaucoup plus grande que celle que l'on
pourrait déterminer par le calcul , parce que la litharge et les sulfures ont en général la propriét de se combiner ensemble, et que ces combinai-
sons ne peuvent être détruites que par un trèsgrand excès d'oxide : l'oxide et les sulfures sont si fortement unis dans ces sortes de composés, (I) Torne II, P. 503.
T. II, 5e. livr. 1827.
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