Annales des Mines (1827, série 2, volume 2)
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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES 518 M. MÇII tzer, à Paris.; une suite graduée de mor-
519 chées, à l'usage des mécaniciens : tous ces objets
pers .en fer poli, de diverses dimensions. Ce fa-
eu fonte de fer de seconde fusion sont bien exé-
bricant ne se borne pas .à tourner et polir de petites pièces de fonte dans l'exécution desquelles il réussit, ainsi qu'on l'a déjà remarqué
dans les deux précédentes Expositions. C'est lui qui a tourné et poli les plus grosses pièces d'un grand appareil qui figure à l'Exposition de 1827, sous le nom de Chronogéomètre. MM. Dumas et fils, à Paris, ont présenté des ornemens et d'autres objets en fonte, tels qu'ils sortent cit.1 moule ; leurs succès dans ce genre d'industrie ont fait baisser le prix des ouvrages del>ijouterie en foute de fer, qui jadis n'étaient connus que sons le nom de fer de Berlin. Madame veuve Dietrich et fils, propriétaires. des forges de Niederbronn et autres (Bas-Rhin), ont (présenté divers objets en fonte 'moulée de première fusion, tels qu'ustensiles, poids, pièces de achines , médaillons, petites soucoupes et
ornemens. Ces propriétaires possèdent quatre
hauts-fourneaux, dont trois sont continuellement en activité : l'un d'eux a été construit, depuis quelques années, avec deux tuyères. Dans leurs établissemens, il se fabrique, par année, 6.000
quintaux métriques de fonte moulée, dont le
prix, varie communément entre 4o et. 70 fr. par quintal métrique, suivant les difficultés de l'exécution. Les échantillons produits sont exposés tels qu'ils sortent des moules, sans avoir été réparés: à la lime ;:çette fonte est douce et de bonne quaWei l'exécution de toutes les pièces est satisfaisante. Le même établissement a présenté des fers forgés dont il sera fait mention plus tard. M. Ratcliff, à Paris, a exposé des pièces déta-
DE 'L'INDUSTRIE FRANçA.ISE.
cutés. Ce fabricant n'est établi en France que depuis quelques années; il y a pratiqué avec succès l'art de fondre en sable vert ou humide, qui est le seul moyen d'obtenir des pièces de fonte semblables au modèle, et à beaucoup meil-
leur marché que par l'ancien procédé du moulage en sable d'étuve. Aussi, le prix de la fonte, en petits objets de mécanique, a.t-il baissé de 5o pour ioo depuis quelques années. Cet habile étranger a établi, depuis quatre ans, à Paris, une fonderie qui, après avoir commencé par être un petit hangar, est aujourd'hui en état d'exécuter les pièces les plus difficiles, jusqu'au poids de 3o quintaux métriques. Pendant l'année 1826,
M. Ratcliff a employé dans sa fonderie 4.591 quint. mét. de fonte ; il a livré au commerce 4.322
quint, mét. de fonte moulée, dont 2.909 en petites pièces de machines, et 1.4 i3 en grosses pièces.
M. Benoit, à Paris, outre des objets en bronze
-et autres alliages métalliques, expose divers produits en fonte moulée, parmi lesquels on
remarque un grand vase exécuté d'après l'un de ceux que possède le Musée royal, deux vases Médicis de moindres dimensions, et une console de forme gothique. La belle exécution de ces objets prouve qu'en France on emploie la fonte au moulage, avec autant de succès que dans les pays les plus renommés pour ce genre d'industrie, et que l'on y sait produire non-seulement de petits ouvrages, mais encore de grandes pièces (l'ornement, telles que des meubles. La console gothique fait partie d'une commande d'objets