Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1827, série 2, volume 2)

SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES 554 riant le mérite des filières de cet industrieux» fabricant. M. Falatieu, à-la forge de Pont-du-Bois (Haut eSaône ), présente de l'acier naturel brut et raffiné,

de tous les échantillons que réclament les divers besoins des arts. Cet établissement occupe cent quatre-vingts ouvriers. On y fabrique par année environ 1.5oo quint.mét. d'acier debonne qualité, dont le prix varie de go à :16o fr. le quint. mét. La fabrique d'acier du Bas-Rhin, à Illkirch , expose de l'acier de cémentation façonné au martinet, des limes et d'antres outils exécutés avec cet acier, dans la même :usine. Cette fabrique, qui

fut établie en 1825, par :une société anonyme d'actionnaires, ne possède encore qu'un fourneau de cémentation, pouvant contenir 75 quintaux métriques de fer à cémenter. Elle ne fournit

par mois que loo quintaux métriques d'acier ; mais la bonne qualité de ces produits donne lieu de croire que bientôt la quantité s'en accroîtra. Un certificat du colonel d'Artillerie, directeur de l'arsenal de Strasbourg, déclare que l'acier provenant de cette fabrique ,est bien cémenté, que le grain en est très-fin, et qu'il est excellent pour la fabrication des outils destinés aux ouvrages en bois. M. Valond , à Saint-Clair-sur-Galaure (Isère, expose de l'acier naturel qui est propre à la fabrication des ressorts de voitures. Les échantillons de ressorts, qu'il présente en même temps, attestent la bonne qualité de cet acier; le prix en est modéré; il se vend r3o fr. le quintal métrique. -On sait qu'il importe de perfectionner la fabrication et l'emploi de l'acier naturel dans le département de l'Isère, oit il existe urr.-grand

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

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nombre d'ateliers de ce genre. M. Valond, propriétaire de l'une des principales forges de ce département, y fabrique par année 2.5oo quintaux métriques. d'acier; il a introduit dans ses ateliers

l'économie du charbon de bois , en employant la houille pour l'étirage des barres. Les travaux et les succès de ce fabricant seront un exemple utile aux progrès de l'industrie dans la contrée qu'il habite. MM. Jappy, à l'usine de la Roche, près Mon béliard ( Doubs), présentent de l'acier fondu et des enclumes ou tas, fabriqués avec cet acier qu'ils préparent en appliquant le procédé connu sous le nom de M. .Clouet. Ces produits, qui se font remarquer par un poli brillant, sont d'une qualité satisfaisante et d'un prix modéré. MM. Pasquier, Geiger et compagnie, du dé-

partement de la Seine, présentent de l'acier en barres dont ils ont entrepris la fabrication en 1825, dans une usine située à Saint-Maur près Paris. La réussite de leurs premiers essais prouve qu'ils sont capables d'augmenter la quantité de bon acier, qui se fabrique en France.

M. Borey aîné, à Paris, présente des échantillons d'acier cémenté dont il se propose d'éta-

blir la fabrication en n'employant que du fer

français; il présente aussi des limes fabriquées avec cet acier.. M. Lenormand, à Paris, expose de l'acier qu'il obtient en traitant, soit le fer, soit l'acier français du commerce, par un procédé qu'il déclare lui être particulier. Ses recherches n'ont pas encore donné lieu à l'établissement d'une manufacture; mais avec l'acier que prépare M. Lenormand, des burins propres à couper le fer et à tourner l'acier,