Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)

FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER 48 pieds (- ini,o6 ou 11'1,22 ) de diamètre. Cet anneau

est mis en mouvement par une machine à vapeur : tantôt c'est la.même machine qui mène les

marteaux et les cylindres; tantôt ce sont deux machines séparées.Cette dernière disposition vaut

peut-être mieux; car, dans le premier cas, lorsque le marteau et les cylindres marchent ensemble, la vitesse des derniers est beaucoup moindre que lorsque l'on n'emploie pas le marteau, et il n'est pas indifférent, dans le travail du fer, que les cylindres aient toujours la même vitesse. On établit quelquefois deux marteaux à peu près en face l'un de l'autre, de manière qu'ils soient menés par la même machine à vapeur. Celle-ci donne le mouvement à un arbre placé entre les deux marteaux, portant, sur deux circonférences différentes, deux rangs de cames, disposés en sens contraire l'un de l'autre; cet arbre, pouvant tourner à volonté dans deux sens différens, soulève l'un ou l'autre marteau suivant que le travail l'exige. La machine ne peut plus alors être employé à mener des cylindres. Nous avons aussi vu un arbre de 6 pieds de dia-

mètre, portant huit cames, qui faisait marcher en même temps deux marteaux, l'un par la tête, l'autre par la queue. Un marteau à cingler donne de soixante-quinze

à quatre-vingts coups par minute : on estime

qu'une force de dix à douze chevaux est nécessaire pour le mener. L'enclume est aussi en fonte; elle se compose de deux parties ; le support et l'enclume proprement dite, qui n'est autre chose qu'une panne renversée.

Toutes ces pièces, étant fort lourdes et fati-

EN ANGLE:FEB/1E.

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guant beaucoup par les coups de marteau, doivent être solidement établies. On commence par Construire une fondation en maçonnerie, sur laquelle

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on pose trois lits- de pièces de bois dans deux sens différens : l'un dans lesens:de la longueur des marteaux, l'autre perpendiculairement, et le troisième parallèle au premier. Ces pièces de bois ont io pouces ou z pied d'équarrissage ;- elles portent des pièces de fonte à oreilles, dans lesquelles on engage les supports des marteaux et

de l'enclume. Le marteau pour forger les barres est plus léger que l'autre; mais il faut toujours à peu près la même force pour le mener, parce qu'il doit donner un plus grand nombre de coups parminu te ; souvent ce marteau est soulevé par cinq cames, tandis que le marteau à cingler n'est soulevé que par quatre. On établit ordinairement une cisaille en avant des marteaux ; elle est menée par la même ma-

chine ; elle sert à couper les extrémités des loupes qui viennent d'être forgées ; il faut aussi des cisailles près des cylindres pour couper les extrémités des barres : cet instrument consiste toujours en deux branches, fixe , l'autre mobile : toutes deux portent des ciseaux tranchans et fort épais. La branche mobile est menée par une manivelle ou un excentrique. Les cylindres employés ,dans la fabricatidn du fer sont de plusieurs espèces, suivant l'usage auquel on les destine ; on peut cependant les réduire à deux : les cylindres ébaucheurs et les cylindres étireurs ou finisseurs. ,Ces derniers com prenn en t les cylindres à faire lè fer de tout échantillon. On pourrait ajouter à ces deux espèces les laminoirs ou _cylindres unis ; ils ne sont employés que T. 17I, 4e. Avr. 829, 4

Cisailles.

Cylindres.