Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)
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FABRICATION DE LA FONTE ET DU FER
piles de quatre morceau-3c , et l'ouvrier introduit
chaque pile sur la sole, en la-plaçant à l'extrémité d'un ringard terminé en forme de pelle, dont
il fait glisser le manche sur le seuil de la porte. On ferme ensuite toutes les portes et on élève
la température du fourneau : au bout de peu de temps, la fonte commence à s'amollir; on la brise alors avec un ringard, 'et on finit par brasser très fortement la matière, en écartant du pont les parties qui s'échaufferaient trop et qui entreraient en fusion complète. Dans quelques usines, on bat le métal sur la sole avec un ringard terminé par une masse de fer ; souvent on diminue un peu la chaleur, en fermant le registre
de la cheminée ou en retirant du charbon. La température s'abaisse même quelquefois trop, alors on arrête le brassage un instant, et on tient toutes les portes fermées. Lorsque les fontes sont impures dans quelques usines, par exemple chez M. Hill aux PlymouthWorks ,
on jette une petite quantité de chaux
sur la fonte liquide.
Quand la matière est suffisamment affinée, l'ouvrier forme des loupes en faisant couler des portions de métal sur la sole :il la partage ainsi en six, sept ou huit loupes, pesant chacune environ 3o kilogrammes. Il range ensuite toutes ces loupes sur la sole ; puis, fermant un instant toutes les portes du fourneau, il les amène à une température très élevée, qui commence à en mieux souder toutes les parties. Dans un fourneau ordinaire, toute l'opération Durée de dure environ deux heures et demie. La charge est -Pération, ,consomma- de 5 quintaux à. 3 quintaux .et demi ( grand taons, déchet. poids ), ou de 36o à 42o liv. ( 16e,12 à 19L",30) de fine-metal. La consommation en houille est
EN ANGLETERRE.
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d'environ une tonne pour affiner une tonne de fine-inetal ; quelquefois elle est un peu plus considérable. Le déchet sur le fer est assez généralement de ro pour loo en Staffordshire et quelque-
fois de fi à 12 pour too dans le pays de Galles. Il est, du reste, assez variable; à l'usine de Clydach
près Abergavanny, , dans le pays de Galles, une charge de 420 liv. de fine-metal donne 380 liv. de fer puddlé, qui ne correspond qu'a un déchet d'un peu moins de 10 pour ro°. Le produit d'un fourneau à une porte est d'environ douze tonnes (1) de fer en barres par semaine
de six jours; celui d'un fourneau à deux portes de travail, dix-huit tonnes; enfin, un fourneau à deux portes, dont une seule de travail, paraît aussi produire de seize à dix-huit tonnes par semaine, car les ouvriers nous ont dit qu'on chargeait, clans ceux-ci , 4 quintaux ou 48o livres de fine-metal, et qu'on faisait huit opérations en douze
heures. Nous n'avons pu nous procurer de donnée certaine pour évaluer l'économie en combustible qui leur est .due. En Yorkshire; près Bradford, les fourneaux de Fourneau de puddlage sont plus petits qu'en Staffordshire : on puddlage du ne travaille que 3oo livres (155,93) de fine-metal Y'r4hire.
P' opération; on consomme une tonne et quart de houille pour affiner une tonne de fine-metal. Les loupes étant.préparées , comme nous l'avous dit, l'ouvrier en prend une avec des pinces et la traîne sous le marteau à cingler; on la place (r) Cela paraltra considérable mais une personne qui a dirigé des éiablissemens en Angleterre et en France nous a confirmé ce nombre, et nous a assuré que les ouvriers anglais, quoique faisant en France généralement plus d'Ouvrage qu'un ouvrier français , travaillaient cependant nv)ins dans ce pays qu'en Angleterre, où il était plus facile de les remplacer.
cingtig,,.