Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)

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PUDDLAGE

laient pas appropriées à ki manière d'activer la combustion. On remarqua surtout que la flamme gagnait et traversait le rampant avec beaucoup de vitesse sans battre convenablement le travail, et qu'elle restait attachée à la voûte, en laissant entre elle et la sole , dans la moitié du four près du pont, qui chauffe ordinairement le plus, un espace presque égal à la hauteur du pont. 11 était donc évident qu'un rétrécissement du rampant devait être avantageux et que la voûte était trop haute. En outre, les tuyères qui ne se trouvaient qu'à 8 ponces au dessus du pont jetaient , dans cerf tailles circonstances, sur la sole, outre les pous.sières d'anthracite et- les cendres, des quantités assez grandes de paillettes de charbon. Dans des modifications , qui furent , à deux reprises différentes faites au four, on les porta, à cause de cela, à 2 pieds pouces au dessous du pont. On

ne laissa entre elles et la plaque de fond que

6 pouces. Quant au rampant, il fut réduit à n'avoir que 8 pouces de hauteur sur 9 pouces de largeur. La voûte fut surbaissée de 4 pouces, et pour concentrer davantage la chaleur, on rapprocha aussi de 4 pouces les parois latérales du travail. Le four, ainsi modifié pour la dernière fois, et

représenté par le plan et la coupe ci-joints,

chauffa, aussi bien qu'il était possible de le désirer., avec trois buses de orn,027 et une hauteur de xnanomètre marquée par oin,o7. Des buses plus grandes ou plus petites, avec d'autres pressions, ne donnèrent pas de résultats plus avantageux, soit pour le chauffage, soit pour éviter la difficulté que l'on éprouvait à se préserver des poussières,

 L'A rrrait Aure.

Il est remarquable que l'anthracite, qui brûle presque sans flamme dans les circonstances ordinaires, en a produit une si forte avec la soufflerie, qu'elle se présentait au haut de fa cheminée aussi belle qu'avec la houille; elle se distinguait de la flamme de cette dernière en ce qu'elle n'était ac-

compagnée d'aucune fumée et ressemblait à la flamme de l'alcool.

On est arrivé à ne mettre, pour le puddlage à l'anthracite des fontes truitées et grises, que 20 à 25 minutes de plus que pour celui à la houille. En résultat plus satisfaisant ne pouvait pas être obtenu : le four était chauffé même plus fortement qu'avec la houille ; mais les opérations se prolongèrent un peu, à cause de l'action des poussières de charbon, que l'on était à la vérité parvenu à diminuer en baissant beaucoup les tuyères, mais qui furent encore très abondantes surtout après les décrassages; seulement, deux à trois heures après ces opérations, il était possible de

compter sur trois bonnes chaudes; l'agitation dans le foyer, occasionée par la libre action de l'air, cessait lorsqu'il s'était formé dans le voisinage des tuyères une certaine quantité de scories, qui , par leur disposition, divisaient les jets d'air ; mais il fallait, toutes les dix heures environ, lorsque les crasses étaient trop abondantes, en repasser par le même inconvénient. On réussissait à marcher régulièrement de suite après le décrassage, en jetant au dessus des tuyères quelques morceaux de crasses de foyer; néanmoins le succès de cette manoeuvre n'était pas toujours certain. Les poussières très fines, qu'il est dans tous les cas impossible d'éviter, agirent encore