Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)

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PUDDLAGE

A L'ANTHItACITE.

très nuisiblement même lorsque les opérations marchèrent le mieux. On pensa que l'on éviterait l'agitation du charbon en soufflant avec un plus grand nombre de tuyères de moindre oeil, mais plus rapprochées les unes des autres. La tentative que l'on fit ne

poussait dans le foyer. Dans toutes ces opérations , on a >du reste, employé un charbon sec, qui avait séjourné pendant une année sous le hangar. L'anthracite, chargée au gueulard du

,

conduisit à aucun succès : lorsque les tuyères étaient distantes de 9 pouces, les deux jets d'air voisins se réunissaient en un seul et agissaient avec beaucoup de violence.*

Pendant la dernière série d'opérations, le four a brûlé, en cent neuf heures , 8220 kilogr. d'anthracite, ou bien 1717 kilog. pendant vingt-quatre heures ; tandis qu'il a fallu 2003k. de houille Cet avantage tient à ce qu'une perte de ce dernier combustible a toujours lieu à. travers les barreaux de la grille. Il est .à remarquer que l'on a chauffé presque continuellement avec (les charbons de la grosseur d'une noix environ , qui avaient été rebutés comme trop petits lors des triages (l'anthracite

pour le haut-fourneau , leur emploi au four à

puddler devait par conséquent donner une

(mande économie à l'établissement. On trouva qu'ils pouvaient être employés aussi bien que les gros charbons , qui , ainsi qu'on l'a déjà dit, se

réduisent en petits fragmens à la première impression du feu , effet inévitable qui doit être attribué en partie à l'humidité, mais principalement ,,à ce qu'on pense, à une dilatation inégale de la masse serrée du charbon. Ce qui parait venir à l'appui de cette dernière manière de voir la chose , c'est que même l'anthracite que l'on mettait pour boucher le tisard décrépitait très fortement et se réduisait en esquilles lorsqu'on la

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haut-fourneau , ne décrépitait -pas, à beaucoup près, aussi fortement que dans le foyer du four à puddler, Où une chaleur vive agissait instantanément sur elle. Les chaudes à l'anthracite , formées aussi de 175 kik de fonte, rendirent, moyennement, 83,5 pour !oode fer en masseaux, c'est à dire, à 2 pour on près, autant que les fers à la houille. Pour la qualité des fers à l'anthracite, elle fut très variable ; ceux provenant des meilleures chaudes se rapprochaient beaucoup des fers à la houille ; mais aucun masseau , étiré au moyen du charbon de bois, ne donna des fers sans discontinuités. Des morceaux de barres, pris individuellement, étaient aussi parfaits que les fers à la houille; ils présentaient le même nerf et résistaient aux mêmes épreuves : du reste-, les fers se séparaient ou se gerçaient très facilement à la couleur. Cette propriété ne doit être attribuée qu'aux poussières interposées entre les molécules de fer, puisque celui à la houille en était exempt ; elle donne de

nouvelles notions sur les causes qui tendent à rendre les fers cassans à chaud. Ce n'est pas au soufre qu'il faut l'attribuer ; il passait en grande quantité à l'état d'acide sulfureux sur le fer, niais il était ainsi sans action. Une recherche analy-

tique, faite sur 5o grammes, n'en fit d'ailleurs découvrir aucune trace; mais, par contre, on

trouva dans un fer à l'anthracite, de qualité

moyenne, 0,79 pour 100 de silice et o,o8 (l'alumine, tandis qu'un fer à la houille ne donne que 49,46 de silice et 0,02 d'alumine. Les fers au char-