Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)
Page : Image 156
Révision de 9 févr. 2015 19:24:21, edited by Anonymes
29
AFFINAGE_
d'eau , l'est par 58,41 (i) lorsqu'il contient c'est environ la moitié du pouvoir calorifique de la houille : il faudra donc, la durée de l'opé-
ration étant la même dans les deux cas, une quantité de bois pesant le double de la houille ordinairement employée : or, on consomme ordinairement 1,000 kilog. de houille pour fabriquer 1,000 kilog. de fer puddlé ; on brûlerait donc pour la même opération 2,000 kilog. de bois, ou environ 3,35 mètres cubes. L'habileté que les ouvriers acquerraient bientôt diminuerait aussi la consommation de com-
bustible indiquée par les expériences; car les mêmes qui, en 182fi , brûlaient 15 hectolitres de houille pour fabriquer 1,000 kilogramm. de fer puddlé, n'en brûlent pas Io aujourd'hui. Nous admettrons donc que, dans-le puddlage au bois,
la consommation peut être réduite à 4 mètres cubes.
On pourrait penser que les bois durs seraient préférables aux bois blancs pour le puddlage. H paraît que celui de toute essence conviendrait, si on avait soin de le dessécher. Le bois blanc donne même une flamme plus vive que l'autre, et présenterait plus d'avantages si on mesurait ce combustible en poids. Malgré les avantages que ce procédé semblait offrir, on l'a cependant abandonné après trois ou quatre mois de travail. -
Nous allons voir quels en sont les inconvéniens : comparons-le d'abord au procédé d'affinage à la houille. (i) Voyez le résumé des leçons de M. Clément, publié dans le Pioducteuren 1827.
293 Un four pouvant faire , en 6 mois, 3oo,000 ki- comparais., AU DOIS.
log. de fer exigerait un hangar de 1,200 mètres cubes de capacité, pour abriter le combustible qui lui serait nécessaire pour ces six mois seulement. Il faudrait opérer la dessiccation presque complète du bois. On pourrait y parvenir peut-être, dans certaines années de sécheresse, en exposant le bois, en plein air, aux rayons du soleil ; mais quand viendrait le moment de le rentrer, on no se procurerait que difficilement le nombre de voituriers ou de manoeuvres que ce travail exigerait. Dans les années pluvieuses, ce procédé ne pourrait plus être suivi, il faudrait alors des appareils et du combustible pour la dessiccation du bois. On peut calculer approximativement la quantité de bois que cette opération exigerait. Admettons que le bois contienne 20 pour i oo d'eau, qu'un kilogramme de ce bois est capable de fondre 58k,4r de glace, et de donner 2,881 calories (i), et que le mètre cube de bois pèse 600 kilog., la quantité d'eau contenue dans un mètre cube sera de 1 20 kilog., qui demanderont 78,000 calories pour être réduits en vapeur, on 27 kilog.
de bois. Supposons 'que la perte de chaleur par les appareils soit la moitié de la chaleur totale développée, il faudra, pour produire la dessicca-
tion d'un mètre cube de bois, 54 kilog. de ce combustible, ou environ le douzième de celui qui est à dessécher. On a essayé (l'employer la chaleur dégagée par (1) Voyez la note précédente.