Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)
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SUR LES Purrs FORÉS.
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LETTRE
l'une ou de l'autre rivière, et l'on peut s'en convaincre par les fouilles des fondations et le perce-
ment des puits des jardins ou des habitations.
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je ne crains pas de déclarer infructueuse et faite en pure perte. J'ai l'hon neur d'être, etc.
Ces eaux suivent communément les mouvemens de celles du Rhône et de la Saône.
HER1CART DE THURY.
La proximité du granit au dessous du dépôt
de l'atterrissement reconnu dans les divers quartiers de Lyon, soit par les fouilles des fonda-
lions, soit par les puits des habitations et des jardins, ne laisse aucun espoir d'autre superposition de terrain, dans laquelle pourrait exister une nappe d'eau ascendante provenant de quelques bassins ou réservoirs plus élevés. D'après ces observations, que je vous prie Monsieur le Président, de vouloir bien soumettre a l'Académie , je pense qu'avant d'entreprendre aucun sondage de puits forés dans Lyon, il eût été d'autant plus convenable de bien étudier et déterminer la constitution physique du sol de cette ville et de ses environs, qu'il n'existe encore aucun ouvrage qui ait fait connaître d'une manière exacte la géologie de Lyon, et que l'on puisse consulter. Saussure et Guettard n'en ont parlé qu'en passant et d'une manière bien superficielle: mes observations datent de plus de ont été faites dans le temps avec vingt ans trop de soin pour que je ne reste pas convaincu de leur exactitude ; mais on; peut les faire véri-
fier par MM. Mut brion , Beaunier et Puvis, ingénieurs des mines de Lyon et de Saint-Etienne. les ingénieurs des ponts et chanssées pourraient également donner des renseignemens propres à rectifier ce que je viens d'avancer, et qu'il
me semble important de vérifier ou de réfuter avant de faire une tentative dispendieuse, et que
Note du Rédacteur. - L'ouvrage cité dans la Lettre qu'on vient de lire a été composé à l'occasion du con-
cours que la Société- royale et centrale d'Agriculture venait d'ouvrir dans l'intention d'encourager les recherches des fontaines jaillissantes, par le moyen des puits forés, ou puits artésiens. Mais, pour rendre ces recherches aussi profitables que possible et épargner, à ceux qui s'y livreraient, des tentatives inutiles , une Instruction détaillée devait être jointe au programme de ce concours , si important pour l'agriculture et les arts industriels. Personne, sans contredit , ne pouvait mieux que M. le vicomte Héricart de Thury remplir cette tâche difficile; et, sur l'invitation de la Société, il a bien voulu s'en charger. Dans cette circonstance, ce savant a donné une_ nouvelle preuve de son zèle, en s'empressant de rassembler, dans un même ouvrage, toutes les connaissances propres à fixer les colleurrens sur le choix des espèces de terrains où des puits lbrés pourraient .être entrepris avec le plus de chances de succès.
Cet 'ouvrage', imprimé par ordre de la Société d'agriculture, a paru sous le titre de Considérations géologiques et physiques sur les eaux jaillissantes des puits forés ; et comme on sait, les exemplaires en ont été promptement distribués. Faute de pouvoir s'en procurer, on adressait journellement à l'auteur des questions sur le degré de des probabilité d'obtenir , dans telles ou telles &aux jaillissantes , à l'aide de la sonde. Pour repontre d'une manière générale, aux nombreuses demandes qui lui étaient faites à cet égard , M. le vicomte Héricart de Thury se détermina à reproduire son premier travail,
qu'il avait été forcé de composer à la hâte pour remplir les intentions de la Société royale et centrale d'agriculure. Mais, pouvant alors consacrer plus de temps "1