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Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)

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FABRICATION

DE L'ACIER DE FORGE.

geante de 2 à 5 degrés dans les cas ordinaires ; une plus forte inclinaison accélère l'affinage, et une moindre le retarde. Les buses des soufflets

vers la haire, telle que de l'eau qui serait versée dessus coulerait dans l'angle intérieur situé de

pouce en arrière de l'orifice de la tuyère, et leurs axes forment un

oblique, et le vent est rendu un peu plus plongeant dans la partie postérieure du foyer; ce qui contribue à y maintenir les scories plus fluides,

sont placées à i- ou

angle de 15 à no degrés. On ne doit pas reculer davantage les buses dans la tuyère, parce que le vent sortant de chacune d'elles choquerait les parois de celle-ci, d'où résulteraient un changement /de direction et un affaiblissement dans la force du courant porté dans le creuset; en outre, l'extrémité de la tuyère n'est plus refroidie suffisamment et brûle facilement. On conçoit aussi que la direction et l'inclinaison des buses sont importantes, puisque si le vent frappe la paroi supérieure de la tuyère, il sera réfléchi vers le fond du creuset, et d'une manière opposée, si c'est la paroi inférieure qui est frappée : dans ce cas, son action sera diminuée. La tuyère reçoit une déclinaison vers la partie antérieure du creuset, afin que le vent s'y porte et: y maintienne une température élevée, qui empêche la coagulation des matières; cela facilite l'écoulement des scories et le travail de l'ouvrier, à l'aide du ringard, travail toujours plus pénible dans cette partie.

L'orifice de la tuyère, dont la fig. 4 représente la forme , a 16 lignes de longueur sur 7 de hauteur ; on remarquera que sa partie supérieure est un peu saillante sur celle inférieure, afin que le vent s'étende moins dans le charbon de la superficie et ne le brûle pas en pure pertes. Le plat de la tuyère n'est pas placé horizontalement ( fig. 2 et 3) ; il reçoit une inclinaison

ce côté:: là bouche de la tuyère est par conséquent

circonstance toujours favorable à l'afffinage pour acier.

Toutes les précautions ayant été prises pour bien placer la tuyère, il y a un moyen de s'assurer que l'on a réussi, c'est à dire que le vent est

distribué dans l'intérieur du creuset de la manière accoutumée et reconnue pour la plus convenable; les ouvriers ne manquent guère à faire cet essai lorsqu'il s'agit de commencer une nouvelle opération, après avoir sorti une loupe d'acier : il consiste à faire jouer les soufflets dans le creuset encore vide, et dont le fond seulement est recouvert d'une légère couche de brasque ou menu charbon ; le vent en chassera une partie, et dans le cas où les .buses et la tuyère auront été placées convenablement, le vent aura laissé découvert un espace demi-circulaire o mp (fig. r) de manière que le point le plus rapproché de la tuyère in , ou l'air est projeté, se trouve situé au tiers de la largeur du creuset, à partir du contrevent, et que la distance du point o, limite de la partie découverte, au point:g de la haire soit d'environ 6 pouces. On voit que le vent vient frapper très près de la paroi antérieure. Selon que la fonte s'affine trop lentement ou -

trop vite, et que l'on a rendu la tuyère un peu plus plongeante et plus basse ou un peu moins inclinée et plus élevée , la distance de in à b se trouve plus grande ou moindre.