Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1829, série 2, volume 6)

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FABRICATION

lité ou une partie de la masse aciéreuse qui se trouve dans le creuset, et cela jusqu'à ce que l'ensemble soit parvenu à un degré déterminé d'affinage.

Le premier morceau de fonte, ainsi que ceux que l'on ajoute successivement, prennent le nom de heissen ou de zachen , et le premier de treibzacken. On choisit pour celui-ci de la fonte qui n'est pas tout à fait celle dite blanche lamelleuse ( spiegel eisen) , mais d'une structure rayonnée et d'ailleurs très propre à la fabrication du fer : on la nomme nebeneisen. Celle qu'on regarde comme la meilleure pour commencer provient d'un mélange de deux tiers de braunstein et d'un tiers de fer spathique ; son grain est fin et présente des taches grises; elle forme un pasentre celle produite par l'allure chaude sage entre (gaare) et celle qui donne de la fonte blanche ( impure ) dans le haut-fourneau. On l'emploie de préférence dans les deux premières charges, et ensuite, pendant le reste du travail, c'est de la fonte lamelleuse. La première se fond aisément et s'affine promptement; il y a donc économie de temps et de charbon, et C'est pour cela qu'on en fait la base d'un affinage. Si l'on se servait de fonte grise ( nebeneisen) provenant des mêmes

minerais, il lui faudrait trop de temps pour prendre nature ; au contraire, si c'était de la fonte

blanche ordinaire ( impure), qui ne serait point le produit de minerais manganesifères, on n'obtiendrait qu'une sorte d'acier ferreux. L'emploi de la fonte blanche lamelleuse au commencement n'est point économique, parce que l'affinage languit: en effet, lorsqu'on a donné

DE L'ACIER DE FORGE.

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le vent, la fusion de la fonte, dite nebeneisen , n'exige guère qu'une demi-heure et son affinage autant; tandis que la fonte blanche lamelleuse (spiegel eisen), qui se fond aussi vite, quelquefois

plus vite que l'autre, ne prend nature qu'au bout d'une heure et demie ou deux heures; non

seulement, dans ce cas, la consommation de charbon est très forte , mais l'acier formé est plus

difficile à forger, la loupe se brise sous le marteau à cingler, et il en résulte beaucoup de déchet : à cela près, l'acier peut être de bonne qualité et même plus dur que celui obtenu à l'ordinaire. Pendant la première fusion de cette fonte, les scories demeurent crues et très fluides ; il se forme peu d'oxide de fer, et c'est celui de manganèse qui produit cette fluidité. Les charges suivantes s'affinent aussi avec difficulté, et l'on em-

ploiera douze heures pour faire la loupe, qui

n'en exige à l'ordinaire que huit. Pendant un affinage prolongé , les scories, demeurant très fluides, attaquent et corrodent la sole et les plaques des parois.

Les morceaux de fonte ( zacken ) ne doivent

pas avoir une largeur plus grande que 8 à Io à2 pouces et une épaisseur au dessus de pouces, parce que la fusion en serait trop longue et occasionerait inutilement une grande consom-

mation de charbon ; d'ailleurs, pendant cette liquéfaction prolongée, la masse aciéreuse con-

tenue dans le creuset prendrait un trop haut degré d'affinage. Au reste, et toujours sous ce

même point de vue, l'affineur fait varier le poids de la charge en fonte , selon qu'il juge l'affinage plus ou moins avancé, et la marche de l'opéra- .