Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
Page : Image 31
Révision de 28 janv. 2015 20:52:31, edited by Anonymes
TRAV A IL
6o
La production de plomb , dans un certain temps, étant plus grande en Angleterre qu'a Poullaotien , par l'un ou l'autre procédé, il est clair que les frais de main-d'oeuvre, répartis par tonne de plomb, y sont proportionnellement moindres; mais la différence est bien moins considérable
avec le procédé viennois qu'avec l'autre procédé.
A Pesey, les ouvriers se paient plus cher qu'à Poullaouen : douze ouvriers y sont attachés à un four à réverbère (i ); mais quatre seulement travail-
lent ensemble par poste de 16 heures. Ces quatre ouvriers reçoivent 156 francs par mois ou pour quinze postes de 16 heures : cela fait Io fr. 4o par poste de 16 heures, ou 7 fr. 53 pour 1 2 heures de travail.
Procédé au four à manche ou au demi-haut-
fourneau. Description
des opérations.
Les principales usines où l'on emploie ce procédé sont celles de Vialas et Villefort en France, Tarnowitz en Silésie,Vedrin en Belgique,du Bleyberg sur les bords du Rhin, et de Clausthal dans
le Hartz. Nous ne parlerons pas du travail du plomb à Freyberg, parce que les minérais y sont. trop compliqués. Voici la description sommaire des opérations A Vialas et Villefort (2), on grille les schlichs dans un four à réverbère, et on réduit le schlich grillé dans un four à manche , en le mêlant avec Ces renseignemens sont extraits d'un mémoire inédit de M. de Villeneuve, ingénieur des mines. Toutes nos données sur l'usine de Vialas et Villefort sont extraites d'un mémoire publié en 1824 dans les Annales des Mines par M. Levallois.
6t différens produits, tels que crasses et litharges. A Tarnowitz (i), on passe le schlich avec de DU PLOMB.
la fonte de fer, dans un deini'-haut-fourneau. On obtient immédiatement du plomb d'oeuvre et des maties, qui ne contiennent pas au delà de i + à 2 pour ioo de métal. A Vedrin (2), les minerais mêlés (lep avec de l'oxide rouge de fer sont passés, avec addition de scories de forges , dans un bas-fourneau , quelques variétés sont auparavant grillées. On obtient immédiatement du plomb et des scories pauvres. Au Bleyberg (3), près d'Aix-la-Chapelle, le
minérai est passé dans un fourneau à manche avec de la chaux éteinte et des scories d'affinerie de fer. Ce mélange produit du plomb et des scories pauvres. A Clausthal (4), le minérai est d'abord réduit, dans un demi-haut-fourneau, par la fonte de fer. On obtient du plomb et des mattes riches , cellesci sont grillées et refondues ; on obtient de nou-
veau plomb d'oeuvre et de nouvelles mattes.
L'opération se répète ainsi un certain nombre de fois, jusqu'à ce qu'enfin les maties soient devenues pairsres. et riLes min érais de Vialas et Villefort sont des Nature chesse des migalènes qui, avant d'être grillées, ne donnent, par la voie humide, que 6o pour ioo de plomb. Elles n ont pour gangues la chaux carbonatée, la baryte (i )Nous avons consulté, pour le procédé de Tarnowitz, le mémoire qu'a publié sur cette usine M. Manès dans les Annales des Mines, lre. livraison L826. (2.) Voyez le mémoire de M. Bouesnel sur l'usine de Vedrin , Journal des Mines, XXVII, 169. Voyez Richesse minérale, tome III, page 266. Voyez Richesse minérale, tome III, page 214.