Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)

8o

PRODUITS DES USINES A. PLOMB

Ces scories sànt compactes, d'un gris très

clair, un peu jaunâtre, luisantes dans l'intérieur des bulles, à cassure grenue et mate : elles sont quelquefois mélangées de très petites parcelles de mattes. Lorsqu'on les traitepar l'acide nitrique , il se dissout, du sulfate de chaux, du fivate de chaux, du .fer, du zinc et un peu de plomb, et le résidu sè compose de sulfate de ba-

ryte, de sulfate de plomb et de fluate de chaux. Pour en faire l'analyse, on les a chauffées au creuset d'argent avec deux parties de carbonate de soude et une demi-partie de nitre ; le mélange s'est fondu avec une grande facilité, et il est de-

venu parfaitement liquide ; on a délayé la matière dans l'eau et filtré ; on a. précipité l'acide fluorique et l'acide sulfurique contenus dans la liqueur, le premier par un sel de chaux et le second par un sel de baryte, on n'y a jamais trouvé que très peu d'acide fluorique ; la. presque totalité du t'Aime de Chaux résiste à l'action décomposée du carbonate alcalin, et se retrouve dans la

partie insoluble. On a traité celle-ci par l'acide acétique, en ayant soin de chasser l'excès d'acide par une évaporation ménagée, et il est resté du fluate de-chaux pur, ou légèrement coloré en rouge par un peu de fer. Quant à la dissolution acétiqué, qui contenait labaryte, le ploteb, le fer, le zinc et de la chaux, on a suivi deux procédés pour l'analyser:

1". on en a précipité toute la baryte et tout le

plomb par l'acide sulfurique, on a dosé les deux sulfates ensemble, et on en a séparé ensuite le sulfate de plomb an moyen de la potasse caustique liquide, puis on a précipité le fer par l'ammoniaque en excès, le zinc par un hydrosulfate et la chaux par un oxalate ; 20. on a précipité le

D'ANGLETERRE.

81

plomb , le fer et le zinc .par un hydrosulfate , la baryte par l'acide sulfurique, ét. la chaux par Un oxalate, en ayant soin de saturer la liqueur d'am:

moniaque; on a repris le précipité métallique par l'acide nitrique faible , précipité le plomb par l'acide sulfurique , etc.

Si l'on supposait que foxide de. plomb fût

libre dans ces scories, elles renfermeraient la première, o,515 de sulfate, de chaux et o,o38,de chaux libre, et la seconde o,57o de sulfatede chaux et 0,072 de chaux libre. Les scories non fondues, qui restent sur la sole du four à réverbère ,.. ne 'sont pas homogènes. La substance dominante est n'un gris clair et mate comme la scorie fusible; mais elle est sensiblement poreuse et mélangée -de parties blanches terreuses mates, qui paraissent être de la chaux, et de beaucoup de parties lamelleuses brillantes , qui ont tous les caractères de la ga,

lène. Elles sont sensiblement magnétiques: quand

on les traite par l'acide acétique, il y' a urne très légère effervescence, due au dégagement d'un peu d'acide carbonique , et_ il se dissout de la chaux et un peu de sulfate de chaux à froid ; si l'on fait bouillir; il se dissout de la chaux, du zinc, et du fer qui se trouve dareJ la liqueur à l'état de protoxide , du moins pour la plus grande partie : le résidu est noir; en le traitant par l'acide nitrique à une douce chaleur, itse dissout beaucoup de plomb, du fer, du zinc, de la chaux, et il reste un mélange de sulfate de baryte, de sulfate de plomb , et de fluate de chaux, qui contient en outre un peu de.soufr&On a fait l'analyse de ces scories, en lés fondant au creuset d'argent avec T. VU, Zivr. 85°.