Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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PROCÉDÉS D'AMALGAMATION
mélanges dans des étuves ( estufàs ) , où ils demeurent exposés, pendant plusieurs jours, à une certaine chaleur, clans le but d'accélérer ramaieramation.
Les chefs qui dirigent cette opération cherchent donc à maintenir une certaine température dans les matières formant la torta , et ils sont guidés par les apparences que prend le mercure ; une surface brillante annonce une cha-
leur trop faible ou un arrêt dans l'opération
alors on doit en rétablir l'activité par le moyen du magistral : .si le mercure se recouvre d'une pellicule d'un gris noir, qui semble faire des plis lorsqu'il est en mouvement, et si la cohésion de ce métal paraît tellement diminuée qu'il s'allonge une en coulant et laisse.une traînée grise , preuve que la chaleur est trop. forte ; l'amalgamation s'arrête également dans ce cas, et il convient (l'ajouter dela chaux vive ou des cendres; mais on doit éviter d'en venir là, parce qu'il en résulte une perte considérable sur l'argent et sur lé mercure, et qu'en outre la continuation de l'opération est plus difficile lorsqu'on a employé de la chaux. Si le mercure conserve l'apparence de l'argent
mat, et se couvre seulement d'une poussière couleur de plomb sans perdre de sa cohésion: s'il se forme en globules, dans le petit vase où l'on en fait l'essai , pour se réunir bientôt après, on est assuré que l'opération est en bon train. 11 faut ajouter de nouveau du mercure lorsque l'amalgame formé est trop ferme. Dans le cas où l'opération s'arrête sans qu'on puisse l'attribuer aux causes précédentes, c'est à dire sans que les propriétés du mercure soient altérées c'est du Sel marin qu'on doit introduire , ce qui
APPLIQUÉS AUX 11/IINÉ R A 1S D'ARGENT.
loi
provoquera la séparation de l'argent et sa concentration dans le mercure. Lorsque le mercure, tout en conservant son aspect métallique, perd de son éclat et de sa cohésion, ce qu'on aperçoit aisément en lui faisant prendre un mouvement circulaire dans un vase qui ne contient point d'eau; s'il demeure adhérent aux parois et semble se tirer en fils, il faut augmenter la proportion de magistral , réchauffer le mélange, et rendre ainsi le mercure plus apte à dissoudre l'argent. Dans ce cas, l'emploi du sulfate de cuivre est à préférer, suivant Barba. Toutes les apparences, tous les changemens
extérieurs que montre le mercure sont très
im portails pour celui qui dirige l'amalgamation, parce qu'ils offrent l'unique moyen de juger de
l'état de l'opération à quelque époque que ce soit : on peut voir, dit Barba, jusque dans les plus petites portions de schlich, si l'amalgamation continue ou si elle s'arrête , et le mercure
est comme un miroir, sur la surface duquel tout cela paraît très sensiblement. Lorsqu'aucun des indices qui annoncent une marche irrégulière de l'opération ne se manifeste plus, et qu'on peut penser que celle ci approche de son terme, on ne l'arrête cependant qu'après avoir observé sur deux petits tas d'essai l'effet produit par l'addition séparée du sel et du magistral : s'il n'y a aucun changement de twoduit par cette addition, c'est une preuve que le minerai est dépouillé de l'argen t qu'il contenait, ou que l'amalgamation est terminée ; il ne reste plus qu'a laver les boues pour recueillir l'amalgame et dis-
tiller ce dernier. Ordinairement cinq ou six semaines suffisent
a cette opération. La perte sur le ,mercure est
