Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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PROCÉDÉS D'AMALGAMATION
APPLIQUES AUX MINERAIS D'ARGENT.
que 93,42. Mais si l'on se bornait à l'emploi de cette quantité, il ne passerait que fort peu d'argent dans
paraît pas qu'il ait eu en vue celui qui s'y trouve à l'état de chlorure, n'ayant songé qu'au mercure métallique retenu en petites parties et par adhérence dans les schlams; aureste, on n'imagine pas combien de milliers de quintaux de cette substance sont formés annuellement en Amérique; par le procédé d'amalgamation qu'on y pratique, et sont perdus sans retour. Si l'on compare, sous le rapport de l'emploi et de la perte du mercure, le procédé américain, on ils sont énormes, avec celui de la Saxe, où ils sont beaucoup moindres, on ne peut s'empêcher de reconnaître la grande supériorité de ce dernier. On peut admettre qu'à Freyberg , et par une moyenne entre plusieurs années, ioo parties d'argent fin retiré par amalgamation n'occasio, nent la perte que de 16 ou 18 parties de mercure. de la consommation faite en AmériC'est le que pour obtenir le même résultat, ce qui seni ble extrêmement avantageux. Cependant, si l'on considère que cette perte totale, dans un travail bien conduit, ne devrait résulter que de la dissémination mécanique de ce métal, elle ne parai. tra faible que par comparaison avec celle qui a lieu dans l'autre procédé. Eu effet, l'amalga-
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le mercure, parce que celui-ci se porterait de préférence et en totalité suries molécules d'argent natif, dont la superficie seulement est recouverte
de chlorure formé par le magistral, et qu'il dissout facilement. L'addition de la chaux dans les montons (et en remplacement de laquelle Barba conseille de se
servir de fer, de cuivre, d'étain ou de plomb,
comme produisant le même effet et avec moins d'inconvénient) est utile lorsqu'on a mis une trop forte proportion de magistral, ou bien encore dans le cas on , par la décomposition spontanée, il s'est formé beaucoup de sulfates de peroxides cette substance décompose les chlorures, mais, employée en excès, elle peut arrêter la décomposition spontanée des minérais. Une trop forte proportion de mercure ajoutée au commencement de l'opération arrête également l'effet du magistral , à moins qu'il n'y ait
beaucoup d'argent natif dans les minerais; il éloigne aussi mécaniquement le sel marin. En outre, le mercure agit en raison de la propriété qu'il possède de bien conduire la chaleur et diminue l'intensité de la réaction des chlorides sur les sulfures et même de la décomposition spontanée; aussi Barba dit-il expressément qu'une forte
addition de mercure refroidit les cours damai.-amation. Acosta est le seul métallurgiste qui,dans sa des-
cription du procédé d'amalgamation américain, remarque que l'on pourrait traiter dans un fourneau les résidus lavés de l'opération, afin d'en extraire le mercure qu'ils contiennent ; mais il ne
mation pratiquée dans des tonneaux, à l'aide
de dispositions perfectionnées, ne devrait laisser dans les résidus que très peu de mercure, après des lavages également très parfaits, relativement à ceux de l'Amérique. D'après cela, n'est-il pas à
croire que la totalité du .mercure qui disparaît dans l'amalgamation allemande ne reste pas à l'état métallique engagée dans les schlams, mais i85o. T. fr 9