Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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EFFET UTILE D'UN CHEVAL
A.TTELÉ A UN MANGE.
Abstraction faite des momens de repos entre les élévations successives, les chevaux mettant dix-huit minutes pour élever 56o kilogrammes de IO mètres, cet effet serait de 51,53 Dans les deux faits que nous venons de rapporter, l'effet utile est représenté par 57,28 et 38,5o kilogrammes. Mais si fon considère que la tonne est toujours élevée à J ou 2 mètres au dessus du sol, et que les chevaux ne restent pas ha-
la journée entière, il ne différera pas sensiblement de celui qu'on a eu à Freyberg ici, il est représenté par 1,lo9 unités dynamiques; à Car-
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bituellement attelés huit heures entières, on verra que l'on peut, sans exagération, porter à
4o kilogrammes élevés à t mètre en une seconde l'effet utile d'un cheval attelé pendant huit heures à un rnanége de Freyberg. Troisième fàit. je cite encore un exemple fourni par les mines : je le prends de celles de Carmeaux
(Tarn). Dans une d'elles, par un puits vertical de 127 mètres, on élève chaque jour, en huit heures quinze minutes, 5o barriques de houille contenant 5 hectolitres combles, estimés peser toi kilogrammes chacun. L'effet utile de chacun des deux chevaux attelés à la fois serait ici de 53,98 kilogr. élevés à i mètre en une seconde : quantité bien considérable (lors
même qu'on porterait à huit heures et demie le temps du travail, et qu'on réduirait à go kilog. le poids de l'hectolitre comble, et c'est plus que la latitude qu'on peut se permettre, on aurait
encore 46,69 kilogrammes). Mais il faut observer
que les chevaux ici employés sont de gros chevaux de trait, et qu'ils ne travaillent que pendant six heures par jour, trois le matin et trois le soir, de sorte que six chevaux ont concouru à l'élévation des 5o barriques de houille élevées. D'ailleurs7 si on prend le travail du cheval pendant .
meaux , il l'est par 1,555. Le mode de mesurer l'effet d'un Cheval 'attelé un manége, à l'aide des manéges des mines, où une masse d'un poids connu est élevée immédiatement par la machine à une hauteur également connue, me paraît le plus simple et le plus certain. Si on élève de l'eau par l'intermédiaire de pompes, l'effet se complique, et une partie; de l'eau élevée retombe souvent avant (l'avoir at-
teint le haut des tuyaux qui la versent dans le
bassin de jauge. En conséquence, je crois pouvoir généraliser
le résultat des observations de Freyberg ,
donnent 4o kilogrammes pour l'effet d'un cheval
travaillant au manége pendant huit heures par jour. M. Navier, dans ses intéressantes notes sur l'architecture hydraulique de Bélidor (t. 1, p. 396), a admis une estimation à peu près pareille (4o-kilogrammes); mais ce n'est plus l'effet utile du cheval qu'il a en vue, c'est l'effet total , ou, pour employer son langage, la quantité d'action qu'un cheval peut développer en vingtquatre heures. Considérée sous ce rapport, cette estimation me paraît beaucoup trop faible ; bon cheval ordinaire, attelé à un manége, exerce sur les traits une tension de ioo kilogrammes au moins, en marchant avec une vitesse de om,8o (elle est moyennement de oni,82 à Freyberg); ce qui donne par seconde une action de 8o kilogrammes. Il est vrai qu'un cheval ne pourrait pas la continuer sans interruption pendant huit heures, et qu'il faut compter, pour ce temps, au