Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)

DU SUDOUEST DE LI FRANCE. I ^2

BASSIN SECONDAIRE

recommanda néanmoins à ce fermier-de se procurer du minerai accompagné de sa gangue ; ce ne fut qu'environ un an après qu'un de ses voisins satisfit à cette demande. M. de Cressac vit alors, à l'inspection des échantillons, que ce minérai ne faisait point partie d'un filon , mais était disséminé dans un calcaire. Il ne tarda point à aller visiter ce terrain , et reconnut qu'en effet il provenait d'une formation- particulière silicéo-calcaire, qui était disposée en couches horizontales assez puissantes, reposant immédiatement sur le granite. De cette première observation, il conclut qu'une formation métallifère de cette nature devait s'étendre au loin et être très abondante en niinérai dans quelques localités; qu'il ne s'agissait plus pour la retrouver que d'étudier le pays, de le parcourir en tout sens, et particulièrement d'examiner les passages du granite au calcaire c'est ce que fit M. Cressac dans deux voyages exécutés en 1821 et 1822, et ce qui le conduisit à reconnaître la même formation dans les environs de Melle et de Saint-Maixent (r). Dans le même temps, M. Villain , qui lui avait témoigné le désir de se livrer à l'exploitation des mines, et qui avait reçu de lui toutes les indications nécessaires sur la formation de galène en couches, examinait dans la Charente les limites du terrain primitif et du calcaire, et la retrouvait successi(1) M. de Bonnard a visité avec M. de Cressac, en 1822, une' partie des localités où se présente la formation métalliiere dont il s'agit , et il a publié en 1823 une Notice sur cette formation, dans les Annales des Mines et dans le Bulletin des Sciences de la Société phi/onzatique. (Note du _Rédacteur. ) ,

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vement aux Chéronies, près de Confolens, et à Alloue (1). Enfin, M. de Cressac, voyant s'étendre chaque jour davantage le travail qu'il avait entrepris, pria M. Manès, Ingénieur des mines de son

arrondissement, de s'associer à lui pour poursuivre ses investigations : alors la formation métallifè.re fut observée en beaucoup d'autres lieux, comme Thiviers, Nontron, Sain t-Benoît-du-Sault, Fontenay , etc--; alors aussi fut examiné avec soin l'ensemble des roches qui constituent le pays compris dans les limites indiquées plus haut, et

c'est le résultat de toutes les excursions faites jusqu'à ce jour que nous présentons ici.

La formation métallifère paraît avoir été autre- Cette forma-

fois le sujet de vastes travaux. Ces travaux se tion a été

é.e parles voient encore sur deux points , à Alloue et à ploit anciens. Melle : c'est surtout dans ce dernier lieu qu'ils sont très étendus et font penser à une exploita-

tion suivie pendant un long laps de temps. Nous sommes, du reste, encore dans la plus grande incertitude sur l'époque à laquelle ils appartiennent:

l'absence de tout indice de travail à la poudre prouve d'une manière incontestable que ces tra-

vaux sont antérieurs à son adoption dans les mines; le silence de la tradition doit aussi faire

penser que ces exploitations remontent à un temps très reculé. Quelques personnes les ont attribuées aux Romains; mais nous pensons que (i) M. Villain avait, dès 1795, reconnu des filons métallifères sur les bords de la Vienne près Confolens , fi, Ions sur lesquels MM. de Champeaux et de Cressac , alors Deves des usines, firent unrapport à l'Administration des mines, et que M. de Bonnard , dans sa notice citée ci-dessus, croit devoir rapporter à la même formation que les couches métallifères des Cheronies. (Note du Rédacteur.)