Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)

DU SUD-OUEST DE LA FRANCE.

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30. Environs de Mont-

bran.

BASSIN SECONDAIRE

calcaires de l'étage moyen paraît d'ailleurs devoir être rapporté à la craie inférieure. Le terrain primitif que nous avons suivi jusqu'a Bussière-Badil se dirige de ce point vers Vitrac , en passant au nord d'Ecuras, et allant de là par la Grelière , l'Arbre et Ecossas. Dans cette partie, dominent des schistes argilo-micacés

jaunâtres, qui alternent avec des schistes carburés noirâtres , et sont traversés par des filons nombreux de quartz hyalin blanc. Aux environs de Montbron , dans quelques points de la vallée de la Tardoire, et sur les bords des ruisseaux affluens , mais recouverts alors de roches secondaires, se montrent encore des roches de granite et de gneiss dans le petit vallon où coule le ruisseau de Rouzède , à un quart de lieue environ du château de Menet ; ces dernières sont traversées par un filon de plomb avec gangue de quartz et argile jaunâtre. Ce filon donna lieu , il y a soixante ou quatre-vingts ans,à quelques travaux

qui ont été abandonnés peu après ; déjà cependant on avait construit une usine oti plusieurs fontes ont été faites, on en -voit encore les ruines. Près de Menet , les roches primitives sont immédiatement recouvertes d'un calcaire jaune compacte, dendritique, à cassure terreuse et argileuse,

lequel forme des bancs horizontaux de 0111,15 à ow,35 de puissance, et qui est exploité sur quelques points pour servir de fondant aux forges voisines. A Ecuras et la Grelière , nous avons vu, au contraire, ces roches séparées par une formation d'un grès (arkose) qu'on exploite dans le premier lieu pour pierres d'ouvrage des hautsfourneaux.

Lorsqu'on remonte de Menet à Montbron,

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on trouve d'abord, au niveau de la Tardoire, calcaire gris brunâtre, scintillant, avec bélemnites B. apicicurvatusl, veines de baryte sulfatée, et géodes nombreuses remplies de cristaux do: décaèdres de chaux carbonatée. Celui-ci, entièrement analogue au macigno de Saint-Martin-lePeint, est recouvert ensuite soit d'une formation (l'argile avec fer hydraté, laquelle est accompagnée de calcaire cristallin fibreux ridié et de silex en rognons tuberculeux, soit, comme sur la rive droite de la Tardoire , d'une formation siliceuse en couches presque horizontales composée de silice compacte et poreuse, gris blanchâtre, et de jaspe jaunâtre compacte à cas-

sure plane, qui se suit jusqu'à Saint-Sornin er

Marillac. Enfin, à la hauteur de Montbron , est un calcaire subgranulaire (coral-rag) à polypiers et bélemnites, lequel passe à un calcaire compacte et aune oolite à grains fins,qui se suiven tj usqu'à Mar-

ton. Là sont des couches alternantes d'oolite fine et d'oolite grossière, et dans celle-ci quelques pectinites et térébratulites. Ces dernières s'étendent jusqu'aux environs des Granges, de Rougnac Beaulien , Cers et Gayac, où commence le terrain de craie. Dans l'espace qu'elles occupent, se trouvent un grand nombre de (lé)&s d'argile avec fer hydraté, qui leur sont sans doute contemporains

et qui fournissent abondamment des minerais aux forges de la Charente et de la Dordogne. L'argile est blanche, jaune ou rouge, généralement glaiseuse ou faisant pâte avec l'eau, et épaisse de 5 à 4o métres. Les variétés rouge et jaune doivent également leur teinte au fer ; les jaunes annoncent cependant plus particulièrement la présence de ce minerai. La variété